3e lundi de carême (Lc 4, 24-30) Élie fut envoyé chez une veuve étrangère.

2024-03-04T09:56:55+01:004 mars 2024|

Pistes de contemplation de l’évangile du jour

Prier l’Esprit saint, lire le texte, et demander une grâce, par exemple de sortir des patriotismes étroits et contempler la Parole de Jésus quelques minutes, puis prendre un temps sur la première partie, la relire, imaginer la scène, repérer qui je suis, juif dans la synagogue de Nazareth ou disciple. Écouter ce qu’il entend, ressent, fait. Rester sur ce qui a du goût, ce qui me touche. Puis la 2e partie, la 3e, et finir par un moment de dialogue avec le Seigneur.

Evangile du jour » (Lc 4, 24-30)

Dans la synagogue de Nazareth, Jésus déclara : « Amen, je vous le dis : aucun prophète ne trouve un accueil favorable dans son pays.

En vérité, je vous le dis : Au temps du prophète Élie, lorsque pendant trois ans et demi le ciel retint la pluie, et qu’une grande famine se produisit sur toute la terre, il y avait beaucoup de veuves en Israël ; pourtant Élie ne fut envoyé vers aucune d’entre elles, mais bien dans la ville de Sarepta, au pays de Sidon, chez une veuve étrangère. Au temps du prophète Élisée, il y avait beaucoup de lépreux en Israël ; et aucun d’eux n’a été purifié, mais bien Naamane le Syrien. »

À ces mots, dans la synagogue, tous devinrent furieux. Ils se levèrent, poussèrent Jésus hors de la ville, et le menèrent jusqu’à un escarpement de la colline où leur ville est construite, pour le précipiter en bas. Mais lui, passant au milieu d’eux, allait son chemin.

Première partie de l’évangile du jour.

Dans la synagogue de Nazareth, Jésus déclara : « Amen, je vous le dis : aucun prophète ne trouve un accueil favorable dans son pays.

Après sa lecture de la parole d’Isaïe, on écoute Jésus avec attention et on attend qu’il fasse à Nazareth les signes qu’il a faits à Capharnaüm. Mais Jésus n’a pas l’intention de guérir des malades car on manque de foi, il sait qu’on ne le croiera pas, à cause d’une constante dans l’histoire sainte : les prophètes sont mal accueillis dans leur pays car ils dérangent les calculs humains et les autorités locales: comment croire qu’un fils d’artisan local soit devenu un prophète ?

Je peux prendre quelques minutes pour contempler Jésus trop connu dans son village pour être perçu comme inspiré, sous un nouveau jour. Je crois, nous croyons peut-être connaître Jésus, mais est-ce que je le connais vraiment? Co-naître, c’est naître avec, savoir avec, vivre en relation avec lui, tenir fenêtre ouverte sur l’infini de Dieu. J’ai tellement à découvrir. C’est Toi en réalité qui me connais.

Deuxième partie de l’évangile du jour.

En vérité, je vous le dis : Au temps du prophète Élie, lorsque pendant trois ans et demi le ciel retint la pluie et qu’une grande famine se produisit sur toute la terre, il y avait beaucoup de veuves en Israël ; pourtant Élie ne fut envoyé vers aucune d’entre elles, mais bien dans la ville de Sarepta, au pays de Sidon, chez une veuve étrangère. Au temps du prophète Élisée, il y avait beaucoup de lépreux en Israël ; et aucun d’eux n’a été purifié, mais bien Naamane le Syrien. »

Sidon est au Liban. Jésus reprend les grands signes d’Élie et Élisée qui ont eu souvent lieu en dehors d’Israël, car Dieu veut sauver tous les peuples, pas seulement les juifs. Les théologiens disent aussi que l’Église réelle dépasse l’Église visible. Au contraire certains se croient chrétiens et n’en sont pas réellement, les abus, crimes de guerre et corruptions qui ont eu lieu le montrent. Dieu seul est juge.

Je peux prendre quelques minutes pour contempler le regard de Jésus qui rejoint tous les hommes de bonne volonté de tous pays, hommes qui peuvent obéir à Dieu sans le reconnaître, et être animés de sa charité. Je peux demander à l’Esprit saint le regard de Jésus sur tous les hommes et parfois le leur exprimer.

Troisième partie de l’évangile du jour.

À ces mots, dans la synagogue, tous devinrent furieux. Ils se levèrent, poussèrent Jésus hors de la ville, et le menèrent jusqu’à un escarpement de la colline où leur ville est construite, pour le précipiter en bas. Mais lui, passant au milieu d’eux, allait son chemin.

Les Galiléens étaient largement méprisés en Israël, on comprend qu’ils soient très sensibles à ce que Jésus fait chez eux, mais leur frustration excessive les conduit à haïr! La vie humaine est bien plus précieuse que leur réputation. Jésus n’est pas un fervent patriote, il refuse de faire des signes pour le spectacle, sans leur foi, sans l’obéissance au Père, il n’est pas un magicien. Son refus rend furieux certains Nazaréens au point de vouloir le tuer !!

Je peux prendre quelques minutes pour contempler le Père qui protège son Fils et les retient d’aller jusqu’au bout du meurtre. Jésus a confiance en son Père et reste dans une paix surprenante qui les désarme.

Je termine par 5 minutes de dialogue amical avec Jésus, venu sauver tous les hommes, et contempler sa liberté et son courage pour dire la vérité qui dérange, jusque face à la haine.

Conclure par un signe de croix ou un chant. Je peux noter mon vécu, une phrase sur un petit carnet de route.

Chant : Ne crains pas, https://www.youtube.com/watch?v=-GYpij5ZA34