Avec le MCR : Quand l’Espérance rend joyeux !

2018-06-09T14:34:04+01:0010 juin 2018|

« Mets-toi en marche »… En se laissant conduire par l’Esprit, Philippe a enseigné l’eunuque. Ce dernier demandera le baptême puis poursuivra sa route tout joyeux ! Fini la morosité, les critiques et moqueries, la solitude pesante. Christ est là qui soutient son espérance ! Avec cet épisode du Nouveau Testament, le Mouvement chrétien des retraités a clos son thème d’année « Chemins d’espérance », joyeux et fortifié par tous les échanges qui ont émaillés leurs rencontres mensuelles.

Au cœur de la rencontre du Mouvement chrétiens des retraités (MCR), à Castelginest en mai dernier, deux personnages (Acte 8, 26-39) : Philippe, l’un des sept diacres – comme Étienne qui fut lapidé à cause de sa foi- choisis après la Pentecôte pour prendre soin des veuves et des pauvres. C’est un évangéliste itinérant qui va annoncer la Bonne Nouvelle. L’Éthiopien (à cette époque l’Éthiopie est considérée comme une des extrémités de la terre) : c’est un eunuque, haut fonctionnaire au service de la reine Candace d’Éthiopie, venu à Jérusalem pour « adorer » car dans son pays, il a entendu parler de la Parole de Dieu.

Deux personnages qui vont faire un bout de route ensemble comme les disciples d’Emmaüs (Lc 24, 13-36) accompagnés par Celui qui soutient leur espérance. Comme nos aînés qui durant toute l’année ont échangé, partagé, nourri et fait grandir leur foi en évoquant l’espérance… Leur Espérance !

Mais revenons à nos personnages. L’eunuque est en route vers le Sud, sur son char, il lit le prophète Isaïe mais ne comprend pas , il a besoin d’être guidé. Et c’est Philippe qu’il trouve sur sa route qui va lui parler de Jésus, comme à un frère. L’un diacre, envoyer proclamer la bonne nouvelle, l’autre eunuque, mis à l’écart du temple et moqué par la société malgré ses fonctions Parvenus près d’une source, cet homme demande à Philippe de le baptiser. C’est que Philippe est guidé par l’ange du Seigneur c’est-à-dire par l’Esprit : « mets- toi en marche » (verset 26) « Approche et rejoins ce char » (verset 29). « l’Esprit du Seigneur emporta Philippe » (verset 39). «Certes, constate le petit groupe, lorsqu’on connaît l’épreuve, la difficulté, la détresse, on ne peut les surmonter seul, aussi est-il important de discerner les appels de l’Esprit. Il faut arriver à faire le vide en soi, l’Esprit appelle… plusieurs fois mais… on ne l’entend pas ou bien… on ne veut pas l’entendre !

Des textes contemporains viennent étayer la discussion. «Après la nuit viendra l’étoile», écrit le poète, Pierre Emmanuel parlant de la souffrance comme d’un caillou qu’on a hâte de «lancer au plus loin d’un coup de fronde» ! Le philosophe, Guy Coq suggère, lui, que le nom même de Bonne Nouvelle se présente comme une réponse à une grande Espérance. Quant à Monseigneur Pierre Claverie, Évêque d’Oran assassiné en 1996, il écrivait : «La religion ne peut servir de caution à aucun pouvoir, elle est au contraire le ferment critique… elle ouvre un horizon d’Espérance».

C’est en entonnant joyeusement «Si l’Espérance t’a fait marcher…» que la rencontre se termine. Ce très beau chant clôture le livret, support de ces riches échanges.

Prochain rendez-vous à l’abbaye de sainte-Marie du Désert, où le petit groupe fêtera le bienheureux Joseph-Marie Cassan, le 16 juin prochain. Rens. auprès des responsables du MCR)