Homélie de Guy, diacre – 29ème TO B (17/10/21) « En attendant la gloire, mettez-vous au service de vos frères »

2021-10-22T12:37:02+01:0022 octobre 2021|

Frères et sœurs bien-aimés de Dieu,

Nous aurions besoin tous de demander au Seigneur une grâce de consolation, devant ces épreuves que nous traversons en Eglise, dans nos familles, chez nos amis atteints par la maladie. N’hésitons pas à demander au Seigneur cette grâce de consolation. Viens me consoler Seigneur, viens nous consoler Seigneur. Cette grâce de consolation que personnellement j’ai expérimenté en allant ces jours-ci dans une abbaye bénédictine. Parler directement à Jésus avec son cœur, et aujourd’hui accomplissons-le en la fête de Marguerite-Marie Alacoque. Une religieuse visitandine à qui Jésus a révélé son cœur au XVIIe siècle : « Voilà ce Cœur qui a tant aimé les hommes et pour reconnaissance, je ne reçois de la plupart que des ingratitudes » Ne soyons pas ingrat avec le Seigneur : consolons-le ! Sachons le remercier aussi pour le plus petit bienfait.

Lire le psaume qui nous est proposé aujourd’hui peux nous consoler aussi.

Accueillons maintenant la parole de Dieu qui nous est proposé dans cette page d’Evangile d’aujourd’hui. Elle est rude mais aussi pleine d’enseignements.

Dans l’Evangile de Marc, que nous lisons très souvent le dimanche, Jésus fait trois fois une annonce de sa Passion. Et devant la réaction des disciples chaque fois Jésus les corrige ;

Au chapitre 8 première annonce de la Passion : verset 31-33 « Il commença à leur enseigner qu’il fallait que le fils de l’homme souffre beaucoup, qu’il soit rejeté par les anciens, les grands prêtres et les scribes, qu’il soit tué et que 3 jours après il ressuscite » Cette annonce va se heurter à la vive opposition de Pierre. Jésus profite de ce reproche de Pierre pour inviter ceux qui veulent le suivre à prendre leur croix sur eux chaque jour.

Au chapitre 9 seconde annonce de la Passion : verset 30-32.

Enseigner c’est souvent répéter.

« Le Fils de l’homme est livré aux mains des hommes ; ils le tueront et, trois jours après sa mort, il ressuscitera » Les disciples ne comprennent pas ces paroles et ils ont peur de l’interroger ; Quand Jésus les interroge : » De quoi discutiez-vous en chemin ? » Ils avaient discuté entre eux pour savoir qui était le plus grand. Chaque fois Jésus prend appui sur leur mauvaise posture, Jésus donne en exemple un enfant qu’il met au milieu d’eux ; il les aide à comprendre que dans la famille qu’il est en train de fonder l’Eglise, la puissance n’est pas le critère absolu, c’est au contraire la confiance, la faiblesse, la capacité d’accueillir la parole de Dieu comme le fait un enfant.

Au chapitre 10, troisième annonce de la Passion : Mc 10 33-34 : « Voici que nous montons à Jérusalem. Le fils de l’homme sera livré aux grands prêtres et aux scribes ; ils le condamneront à mort, ils le livreront aux nations païennes, qui se moqueront de lui, cracheront sur lui, le flagelleront et le tueront, et trois jours après il ressuscitera »

Le support qui va servir à Jésus pour enseigner ses disciples est la question posée par Jacques et Jean. Avec Pierre, ces deux là étaient sur la montagne de la Transfiguration où il leur avait été donné de contempler la gloire du Christ. Le temps de la glorification des deux disciples n’est pas encore venue. Jésus répond aussi à la jalousie des dix autres disciples. L’exemple que donne Jésus est celui du SERVITEUR ; « Celui qui veux devenir grand sera votre serviteur, celui qui veux être le premier sera l’esclave de tous » A l’orgueil des apôtres, Jésus leur montre l’exemple de l’humilité.

Nous sommes appelés à servir et à donner notre vie pour d’autres.

En résumé pour suivre Jésus : Porter la croix avec lui, prendre la dernière place, celle des enfants, puis celle des serviteurs. Jésus se mettra au rang des esclaves en lavant les pieds de ses disciples à la dernière cène.

Je voudrais reprendre la fin d’une homélie des frères de Taizé sur cette page d’Evangile :

« Ce qui est sûr, c’est que nous ne savons pas comment va tourner l’histoire, quel sera notre avenir ? Dieu seul le sait. Il nous reste à répondre d’abord à une question : « Pouvez-vous boire au calice ou je vais boire ? » Sommes-nous prêts à souffrir, s’il le faut, comme Jésus a souffert ? La consigne à respecter, est simple : en attendant la gloire, mettez-vous au service de vos frères ; voilà la seule manière d’imiter le Christ et de lui ressembler, la seule manière de ne pas se tromper, quoi qu’il advienne ».