Homélie de Guy, diacre – Dimanche du Saint Sacrement C (19/06/22) – « Je suis venu pour que les hommes aient la vie et qu’ils l’aient en abondance »

2022-07-02T17:27:37+01:002 juillet 2022|

En ce mois de juin, nous allons de fêtes en fêtes liturgiques. Après la Pentecôte ou l’Esprit Saint promis par Jésus a soufflé sur les apôtres faisant naître l’Église.

Après la Sainte Trinité de dimanche dernier où nous célébrions cette communion d’amour intense entre les trois personnes divines. Aujourd’hui nous fêtons le sacrement essentiel du christianisme (la mère de tous les sacrements) : l’Eucharistie ou Saint Sacrement du Corps et du Sang du Christ.

Eucharistie (mot un peu compliqué) mais qui signifie « Action de grâce »

Quand nous lisons La préface de ce dimanche et les prières eucharistiques de la messe, nous entendons à plusieurs reprises que le Christ s’adresse à son Père pour lui rendre grâce, pour s’offrir en action de grâce pour la gloire de son Père et notre salut. Et à la suite du Christ nous sommes invités à offrir aussi notre vie en action de grâce. (D’où le nom d’offertoire ou prières des offrandes) avant les grandes prières eucharistiques. Je me souviens d’une interpellation vigoureuse du Père Cyprien Comte lors d’une messe nous invitant à nous poser la question pendant l’offertoire : Seigneur qu’avons-nous à t’offrir aujourd’hui ?

Voilà une bonne préparation à l’Eucharistie.

Dans la première lettre de Saint Paul apôtre aux corinthiens si émouvante ou Paul nous transmet le récit de la Cène ou Fraction du pain, Jésus avant de consacrer le pain en son corps et le vin en son sang, rends grâce à son Père.

Jésus s’offre en sacrifice pour sauver chacun d’entre nous.

Maintenant donnons la parole à deux jeunes qui nous montrent combien le sacrement de l’Eucharistie fut et est important pour eux.

Carlos Acutis, jeune italien mort à 15 ans, béatifié en 2020 à Assise (14 ans après sa mort) connu comme le « Cyber-apôtre » de l’Eucharistie ; de sa communion à l’Age de 7 ans et jusqu’à sa mort Carlo participait chaque jour à la messe. Il disait « Si l’on s’approche tous les jours de l’Eucharistie, on va tout droit au paradis » une autre phrase de lui quand il s’adresse à ces camarades de lycée « L’Eucharistie c’est l’autoroute qui mène au ciel » Il a créé une exposition avec ses parents sur les miracles eucharistiques dans le monde. « Ce qui m’étonne dit le pape François, c’est la sainteté ordinaire, celle d’un Carlo Acutis. Oui, parfois il suffit de frapper à la porte d’à coté pour tomber sur un saint » Un bienheureux nourrit tous les jours de l’Eucharistie, comme Ste Germaine que nous venons de fêter le 15 juin qui plantait sa quenouille et demandait à Dieu de garder son troupeau pendant qu’elle allait à l’Eucharistie à l’église de Pibrac.

L’autre exemple : Je suis présent avec un couple de la paroisse de l’équipe des funérailles à la préparation des obsèques d’une grand-mère morte à 67 ans. Son époux est là avec le couple de sa fille, et ses deux petites filles. Nous aidons la famille à chercher un Évangile qui conviendrait bien à la célébration. Tous les adultes cherchent. La famille n’arrive pas à se décider pour le texte de l’Évangile. Maëlle qui a 10 ans s’arrête sur un texte de l’Évangile de Jean (6, 51-58) Nous lui demandons pourquoi elle a choisi cette page d’Évangile, elle nous dit simplement parce qu’il est dit textuellement « Celui qui mange ce pain vivra éternellement » et elle ajoute « Moi je veux vivre éternellement ! » Maëlle nous dit ensuite qu’elle se prépare à la première communion. Oui Seigneur tu nous le dis dans l’Évangile : « Ce que tu as caché aux sages et aux savants, tu l’as révélé aux plus petits »

Enfin lu cette semaine un article de la revue Prier de Juin 2022, qui m’a permis de comprendre comment vivre l’action de grâce après avoir communié. On appelle action de grâce le temps de prière qui suit la communion, un temps de recueillement et d’attention à Jésus notre hôte. Un exercice silencieux « Le Verbe de Dieu est là, en nous et nous pouvons le remercier de s’être rendu si proche, lui confier nos joies et nos peines, l’interroger, l’écouter, nous tenir simplement en sa présence, une occasion aussi de renouveler l’engagement de notre baptême »

Que cette fête du Saint Sacrement du corps et du Sang soit un encouragement pour chacun.e d’entre-nous, moi le premier, à recevoir fréquemment le Pain de Vie pour devenir des saints dont le monde a tant besoin. Si nous venons plus nombreux aux messes de semaine nous nourrir de L’Eucharistie : du pain de vie, nous réjouirons le cœur du Seigneur et aussi le cœur de nos prêtres.

Diacre Guy