Contemplation selon saint Ignace.
Prier l’Esprit saint et demander une grâce, par exemple de me guérir de mes découragements, ou autre, puis lire le texte découpé en 3 parties. Prendre un temps sur chaque partie, 10 minutes par exemple. Relire cette partie, imaginer la scène, écouter, choisir quel personnage je suis (pas Jésus), ce qu’il dit, voit, entend, ressent, fait. Rester sur ce qui a du goût, ce qui me touche. Puis la 2e partie, la 3e, et finir par un moment de dialogue avec le Seigneur.
Évangile (Jn 12, 1-11)
Six jours avant la Pâque, Jésus vint à Béthanie où habitait Lazare, qu’il avait réveillé d’entre les morts. On donna un repas en l’honneur de Jésus. Marthe faisait le service, Lazare était parmi les convives avec Jésus. Or, Marie avait pris une livre d’un parfum très pur et de très grande valeur ; elle répandit le parfum sur les pieds de Jésus, qu’elle essuya avec ses cheveux ; la maison fut remplie de l’odeur du parfum.
Judas Iscariote, l’un de ses disciples, celui qui allait le livrer, dit alors : « Pourquoi n’a-t-on pas vendu ce parfum pour trois cents pièces d’argent, que l’on aurait données à des pauvres ? » Il parla ainsi, non par souci des pauvres, mais parce que c’était un voleur : comme il tenait la bourse commune, il prenait ce que l’on y mettait. Jésus lui dit : « Laisse-la observer cet usage en vue du jour de mon ensevelissement ! Des pauvres, vous en aurez toujours avec vous, mais moi, vous ne m’aurez pas toujours. »
Or, une grande foule de Juifs apprit que Jésus était là, et ils arrivèrent, non seulement à cause de Jésus, mais aussi pour voir ce Lazare qu’il avait réveillé d’entre les morts. Les grands prêtres décidèrent alors de tuer aussi Lazare, parce que beaucoup de Juifs, à cause de lui, s’en allaient, et croyaient en Jésus.
Première partie de l’évangile du jour.
Six jours avant la Pâque, Jésus vint à Béthanie où habitait Lazare, qu’il avait réveillé d’entre les morts. On donna un repas en l’honneur de Jésus. Marthe faisait le service, Lazare était parmi les convives avec Jésus. Or, Marie (Myriam) avait pris une livre d’un parfum (myrone) très pur et de très grande valeur ; elle répandit le parfum sur les pieds de Jésus, qu’elle essuya avec ses cheveux ; la maison fut remplie de l’odeur du parfum.
Christ signifie oint, ce geste a un sens profond : prêtres, prophètes et rois devaient être oints sur la tête par un prophète avec une huile parfumée. Il s’agit chez Jean d’une femme qui oint ses pieds, geste humble, complétant une sorte d’onction reçue par l’Esprit saint lors de son baptême. La femme deviendrait-elle prophète ? La bonne odeur représente aussi pour les juifs les bonnes œuvres que le croyant doit répandre : « Nous sommes pour Dieu la bonne odeur du Christ, parmi ceux qui accueillent le salut comme parmi ceux qui vont à leur perte » (2 Co 2,15).
Je peux prendre 10 minutes pour contempler ce geste surprenant à multiples sens.
Deuxième partie de l’évangile du jour.
Judas Iscariote, l’un de ses disciples, celui qui allait le livrer, dit alors : « Pourquoi n’a-t-on pas vendu ce parfum pour trois cents pièces d’argent, que l’on aurait données à des pauvres ? » Il parla ainsi, non par souci des pauvres, mais parce que c’était un voleur : comme il tenait la bourse commune, il prenait ce que l’on y mettait. Jésus lui dit : « Laisse-la observer cet usage en vue du jour de mon ensevelissement ! Des pauvres, vous en aurez toujours avec vous, mais moi, vous ne m’aurez pas toujours. »
Marie sœur de Marthe montre un amour extrême pour Jésus qu’elle écoute et place au-dessus de tout ; tandis que Judas place l’argent en tête de ses choix et qu’Hérode et Pilate se placeront au-dessus de la justice. Jésus entre dans la démarche de son propre deuil et nous ouvre au sens de sa mort ; la bonne odeur de l’amour donné par Marie est opposée à celle de la mort de Lazare : « il sent déjà » (Jn 11, 39).
Je peux prendre 10 minutes pour prier pour les familles des personnes exécutées en Ukraine et ailleurs, qui nous ramènent aux choix essentiels : la vie de l’homme, et son amour pour le pouvoir ou pour Dieu ?
Troisième partie de l’évangile du jour.
Or, une grande foule de Juifs apprit que Jésus était là, et ils arrivèrent, non seulement à cause de Jésus, mais aussi pour voir ce Lazare qu’il avait réveillé d’entre les morts. Les grands prêtres décidèrent alors de tuer aussi Lazare, parce que beaucoup de Juifs, à cause de lui, s’en allaient, et croyaient en Jésus.
Le réveil de Lazare fascine le peuple, c’est insupportable pour les grands prêtres, qui se voient concurrencés et distancés.
Je peux prendre 10 minutes pour regarder Jésus qui reçoit cette foule de croyants, en sachant que d’une certaine façon cela rapproche sa mort : Jésus est déterminé à donner sa vie.
Je termine par 5 minutes de dialogue amical avec Jésus ou Marie de Béthanie. Qu’ai-je envie de lui dire? Il ou elle me répond ? Conclure par un signe de croix, me lever, je peux noter mon vécu.