Rencontre MCR : Page après page, maille après maille, le chemin d’amour des aînés

2019-01-28T17:57:46+01:0028 janvier 2019|

Avec l’année commençante, cheminant comme les Rois Mages, nos aînées réunis avec le Mouvement des Chrétiens Retraités (MCR), nous livrent le beau cadeau de leur réflexion sur la famille : un chemin de compréhension, d’ouverture au monde et de prière, qui fait du bien !

« Bonne Année, heureuse pour ceux que nous aimons, claire comme les beaux jours d’été, lumineuse comme les gerbes de blé, bonne pour tous ». C’est avec ce beau texte qu’a débuté la rencontre de janvier où chacun confiait cette nouvelle année au Seigneur. Le petit groupe d’une vingtaine de personnes accueillait en ce début d’année une nouvelle arrivée, MF, de Saint-Alban. S’appuyant sur leur livret thématique, le petit groupe a cheminé cet après-midi là autour de la question de la famille. Le 3è chapitre proposait notamment la photo d’une famille réunie à l’occasion des 80 ans du grand-père : le verre levé, la joie se lit sur tous les visages, tous unis derrière le grand- père, le pilier de la famille: famille «classique» dirons-nous…

L’adolescence, moment crucial qui secoue les familles

Il n’en est pas toujours ainsi, la famille traditionnelle a évolué. Pourtant la notion de famille demeure même si elle est composée différemment : les cousinades , très à la mode , ou les anniversaires de mariage pour lesquels les enfants s’investissent, font penser au «clan ». Ces réunions rassemblant de très nombreuses personnes, même très éloignées, mais dont les moyens techniques actuels facilitent les contacts, prouvent que la famille existe encore … Certes, on se marie moins, on se « pacse » , on cohabite au sein de divers types de famille : recomposée, monoparentale, homoparentale…

Les familles monoparentales ne sont pas seulement liées au divorce ( si fréquent de nos jours ), elles sont aussi parfois le reflet d’un égoïsme pur dont on sait que l’enfant risque de souffrir en particulier à l’adolescence…

Les familles homoparentales qui ne peuvent avoir recours à la paternité en France et donc satisfont leur désir d’enfant à l’étranger, nous déstabilisent et nous interrogent. Comment l’enfant, l’adolescent, peut-il grandir sans la tendresse d’une mère ou sans l’autorité d’un père, par exemple ? Quid de son éducation ? Son regard sur le monde ?

Nos aînés ont évoqué également la question de l’adoption. Un beau geste d’Amour à l’exemple de celui de Pierre qui aurait adopté saint Martial sur les conseils de Jésus.

La famille, comme une petite église

On connaît aussi parfois des histoires d’adoption difficiles, en particulier lorsque l’enfant ou l’adolescent manifeste le désir -parfois impossible à satisfaire- de connaître ses parents biologiques.

En conclusion, la famille existe bel et bien ! Avec ses joies, en particulier pour les grands-parents auxquels il est fait appel de plus en plus pour garder les petits. Avec ses peines ou plutôt ses petites déceptions, en particulier devant l’hésitation des jeunes parents face au Baptême. « Il nous faut prier l’Esprit saint, éviter d’insister auprès des parents… Notre prière sera exaucée, ne soyons pas pressés, voyons les nombreux baptêmes d’adolescents et aussi d’adultes, si heureux de découvrir l’Amour de Jésus ! » partageait le groupe.

La Prière «Tisser l’Amour maille par maille » de Michel Hubaut , nous «parle» vraiment : les mailles dont il est question, nous font penser au filet du pêcheur dont la moindre déchirure peut mener à la perte du poisson pêché, ou au tricot, travail de longue haleine qui ne supporte pas qu’une maille soit sautée… Mais l’ancre nous permet de tenir bon, elle est notre secours… quand à notre famille, c’est une petite église avec son tabernacle, siège de la présence du Christ.

Pour finir, le texte du Pape François, extrait de «Amoris Laetitia », nous rappelle que la famille est le premier endroit où l’on apprend «à se situer face à l’Autre, à écouter, à partager, à respecter, etc… ». On pourrait ajouter « à pardonner » . «Nous vivons à côté d’autres, avec d’autres et la famille doit inventer quotidiennement de nouvelles manières de promouvoir la reconnaissance réciproque ».