2e mardi d’avent, Voici le Seigneur Dieu ! Il vient avec puissance !

2022-12-06T19:26:16+01:006 décembre 2022|

Prier l’Esprit saint, lire le texte et demander une grâce, par exemple percevoir le dessein de Dieu avec l’homme, puis prendre quelques minutes sur cette partie. Relire cette partie, imaginer la scène, le prophète s’adresse à son peuple exilé, écouter ce qu’il entend, ressent, fait. Rester sur ce qui a du goût, ce qui me touche. Puis la 2e partie, la 3e, et finir par un moment de dialogue avec le Seigneur.

Première lecture (Is 40, 1-11)

Consolez, consolez mon peuple, – dit votre Dieu – parlez au cœur de Jérusalem. Proclamez que son service est accompli, que son crime est expié, qu’elle a reçu de la main du Seigneur le double pour toutes ses fautes. Une voix proclame : “Dans le désert, préparez le chemin du Seigneur ; tracez droit, dans les terres arides, une route pour notre Dieu. Que tout ravin soit comblé, toute montagne et toute colline abaissées ! que les escarpements se changent en plaine, et les sommets, en large vallée !

Alors se révélera la gloire du Seigneur, et tout être de chair verra que la bouche du Seigneur a parlé.» Une voix dit: «Proclame! » Et je dis : «Que vais-je proclamer?» Toute chair est comme l’herbe, toute sa grâce, comme la fleur des champs : l’herbe se dessèche et la fleur se fane quand passe sur elle le souffle du Seigneur. Oui, le peuple est comme l’herbe : l’herbe se dessèche et la fleur se fane, mais la parole de notre Dieu demeure pour toujours.

Monte sur une haute montagne, toi qui portes la bonne nouvelle à Sion. Élève la voix avec force, toi qui portes la bonne nouvelle à Jérusalem. Élève la voix, ne crains pas. Dis aux villes de Juda : « Voici votre Dieu ! » Voici le Seigneur Dieu ! Il vient avec puissance ; son bras lui soumet tout. Voici le fruit de son travail avec lui, et devant lui, son ouvrage. Comme un berger, il fait paître son troupeau : son bras rassemble les agneaux, il les porte sur son cœur, il mène les brebis qui allaitent.

Première partie de la lecture du jour.

1Consolez, consolez mon peuple, – dit votre Dieu – parlez au cœur de Jérusalem. 2Proclamez que son service est accompli, que son crime est expié, qu’elle a reçu de la main du Seigneur le double pour toutes ses fautes.

3Une voix proclame : « Dans le désert, préparez le chemin du Seigneur ; tracez droit, dans les terres arides, une route pour notre Dieu. 4Que tout ravin soit comblé, toute montagne et toute colline abaissées ! que les escarpements se changent en plaine, et les sommets, en large vallée ! 5Alors se révélera la gloire du Seigneur, et tout être de chair verra que la bouche du Seigneur a parlé. »

Nous entrons dans le livre de la consolation, ou deuxième livre d’Isaïe avec la voix du prophète (v 1-2), puis d’un hérault (v 3-5). Malgré la parole des prophètes, en particulier Jérémie, Israël s’est révolté contre l’Assyrie et a été vaincu. Dieu a sauvé cent fois Jérusalem sa ville, mais cette fois il a laissé agir les conséquences de son péché. Le roi, les prêtres et les artisans ont été emportés, exilés à Babylone qui semble toute puissante. Mais, après 49 ans d’exil, Dieu annonce qu’il va libérer son peuple, par un chemin neuf. Pour cela, il faut que cette bonne nouvelle soit crue, que cette parole chemine dans les coeurs. La gloire en hébreu se dit le ‘poids’. La Parole de Dieu a du poids, celui de sa tendre fidélité !

Je peux prendre quelques minutes pour contempler cette vision d’un chemin nouveau à préparer dans mon coeur et peut-être y inviter mon entourage.

Deuxième partie de la lecture du jour.

6Une voix dit : « Proclame ! » Et je dis : « Que vais-je proclamer ? » Toute chair est comme l’herbe, toute sa grâce, comme la fleur des champs : 7l’herbe se dessèche et la fleur se fane quand passe sur elle le souffle du Seigneur. Oui, le peuple est comme l’herbe : 8l’herbe se dessèche et la fleur se fane, mais la parole de notre Dieu demeure pour toujours.

Un peuple déporté était souvent condamné à disparaître, et les 49 à 70 ans d’exil (il y eut 2 exils successifs) ont créé un profond découragement : on supposait que l’alliance que Dieu avait voulue avec les siens était annulée et que Dieu en avait assez d’eux. Le petit peuple fragile d’Israël est appelé au contraire à renaître car “ la parole de notre Dieu demeure pour toujours”. Message extraordinaire à proclamer !

Je peux prendre quelques minutes pour contempler la rhésèd, ou tendresse fidèle de Dieu, qui les prépare longuement par Isaïe , les invite à entrer à nouveau dans son dessein de salut.

Troisième partie de la lecture du jour.

9Monte sur une haute montagne, toi qui portes la bonne nouvelle à Sion. Élève la voix avec force, toi qui portes la bonne nouvelle à Jérusalem. Élève la voix, ne crains pas. Dis aux villes de Juda : « Voici votre Dieu ! » 10Voici le Seigneur Dieu ! Il vient avec puissance ; son bras lui soumet tout. Voici le fruit de son travail avec lui, et devant lui, son ouvrage. 11Comme un berger, il fait paître son troupeau : son bras rassemble les agneaux, il les porte sur son cœur, il mène les brebis qui allaitent.

Le message est double, comme souvent dans les prophéties: Dans un futur proche, on verra que Dieu fait son travail de berger et rassemble son peuple au bercail. Jérusalem doit entendre cette bonne nouvelle du retour du peuple (en grec ce sera le mot ‘évangile’). Dans un futur plus lointain, il vient le Puissant lui-même : “Voici le Seigneur Dieu ! Il vient avec puissance ; son bras lui soumet tout.

Ce projet d’incarnation, avant même le péché, a rendu jaloux Lucifer, d’où sa révolte : il ne peut accepter que Dieu aime les hommes (inférieurs sur bien des points) plus que les anges (supérieurs à nous), au point de se faire homme! Les avatars des hindous sont des incarnations ponctuelles des dieux, venus sur terre pour sauver les mondes du désordre cosmique engendré par les démons, mais ils ont l’apparence des humains seulement. Je peux prendre quelques minutes pour contempler ce qu’aucun homme n’avait jamais imaginé: Dieu se fera homme, vraiment homme, de l’embryon à la mort, avec notre ADN, vivant nos joies et nos peines, tout en étant totalement Dieu. Il ne vient pas seulement nous relever, il vient en berger, par pur amour: il “rassemble les agneaux, il les porte sur son cœur”.

Je termine par 5 minutes de dialogue amical avec Jésus. Conclure par un signe de croix ou un chant, me lever, je peux noter mon vécu pour relire les difficultés traversées et les grâces reçues.