Pistes de contemplation de l’évangile du jour
Prier l’Esprit saint et lire le texte, puis demander la grâce de pouvoir contempler la Parole quelques minutes (choisir combien), puis prendre quelques minutes sur la première partie. Relire cette partie, imaginer la scène, repérer qui je suis, Pierre, Jean ou Jacques. écouter ce qu’il entend, ressent, fait. Rester sur ce qui a du goût, ce qui me touche. Puis la 2e partie, la 3e, et finir par un moment de dialogue avec le Seigneur.
Evangile du jour (Mt 20, 17-28)
Jésus, montant à Jérusalem, prit à part les Douze disciples et, en chemin, il leur dit : « Voici que nous montons à Jérusalem. Le Fils de l’homme sera livré aux grands prêtres et aux scribes, ils le condamneront à mort et le livreront aux nations païennes pour qu’elles se moquent de lui, le flagellent et le crucifient ; le troisième jour, il ressuscitera. »
Alors la mère des fils de Zébédée s’approcha de Jésus avec ses fils Jacques et Jean, et elle se prosterna pour lui faire une demande. Jésus lui dit : « Que veux-tu ? » Elle répondit : « Ordonne que mes deux fils que voici siègent, l’un à ta droite et l’autre à ta gauche, dans ton Royaume. » Jésus répondit : « Vous ne savez pas ce que vous demandez. Pouvez-vous boire la coupe que je vais boire ? » Ils lui disent : « Nous le pouvons. » Il leur dit : « Ma coupe, vous la boirez ; quant à siéger à ma droite et à ma gauche, ce n’est pas à moi de l’accorder ; il y a ceux pour qui cela est préparé par mon Père. »
Les dix autres, qui avaient entendu, s’indignèrent contre les deux frères. Jésus les appela et dit : « Vous le savez : les chefs des nations les commandent en maîtres, et les grands font sentir leur pouvoir. Parmi vous, il ne devra pas en être ainsi : celui qui veut devenir grand parmi vous sera votre serviteur ; et celui qui veut être parmi vous le premier sera votre esclave. Ainsi, le Fils de l’homme n’est pas venu pour être servi, mais pour servir, et donner sa vie en rançon pour la multitude. »
Première partie de l’évangile du jour.
Jésus, montant à Jérusalem, prit à part les Douze disciples et, en chemin, il leur dit : « Voici que nous montons à Jérusalem. Le Fils de l’homme sera livré aux grands prêtres et aux scribes, ils le condamneront à mort et le livreront aux nations païennes pour qu’elles se moquent de lui, le flagellent et le crucifient ; le troisième jour, il ressuscitera. »
La perte de tout prestige, la honte, c’est ce que l’homme antique craignait le plus, les psaumes en témoignent souvent: “Qu’ils soient confus, anéantis, ceux qui en veulent à ma vie! Qu’ils soient couverts de honte et d’opprobre, ceux qui cherchent ma perte!” (Ps 71,13) Jésus annonce pour la troisième fois qu’il va vivre apparemment le pire sort qu’un homme puisse vivre: le supplice de la croix était réservé aux esclaves et bandits. Jésus ajoute la résurrection, mais tout cela est absolument impensable pour les disciples. Son annonce permettra plus tard aux disciples de voir en Jésus non un vaincu, mais le libre vainqueur de la violence humaine. Je peux prendre quelques minutes pour contempler la détermination de Jésus obéissant à la miséricorde, prêt à tout pour nous sauver.
Deuxième partie de l’évangile du jour.
Alors la mère des fils de Zébédée s’approcha de Jésus avec ses fils Jacques et Jean, et elle se prosterna pour lui faire une demande. Jésus lui dit : « Que veux-tu ? » Elle répondit : « Ordonne que mes deux fils que voici siègent, l’un à ta droite et l’autre à ta gauche, dans ton Royaume. » Jésus répondit : « Vous ne savez pas ce que vous demandez. Pouvez-vous boire la coupe que je vais boire ? » Ils lui disent : « Nous le pouvons. » Il leur dit : « Ma coupe, vous la boirez ; quant à siéger à ma droite et à ma gauche, ce n’est pas à moi de l’accorder ; il y a ceux pour qui cela est préparé par mon Père. »
La mère a de l’ambition pour ses fils, mais n’a rien compris au Royaume de Jésus. Elle imagine Jésus puissant à la manière humaine, entouré de ses ministres. Jésus ne reproche pas l’ambition, mais tient à la convertir en service, il répond qu’il doit et qu’ils doivent d’abord boire à la coupe de la souffrance.
Je peux prendre quelques minutes pour contempler l’amour de Jésus pour les ingrats que nous sommes souvent : “Accepter de mourir pour un homme juste, c’est déjà difficile ; peut-être quelqu’un s’exposerait-il à mourir pour un homme de bien ? La preuve que Dieu nous aime, c’est que le Christ est mort pour nous, alors que nous étions encore pécheurs.” (Rom 5,7)
Troisième partie de l’évangile du jour.
Les dix autres, qui avaient entendu, s’indignèrent contre les deux frères. Jésus les appela et dit : « Vous le savez : les chefs des nations les commandent en maîtres, et les grands font sentir leur pouvoir. Parmi vous, il ne devra pas en être ainsi : celui qui veut devenir grand parmi vous sera votre serviteur ; et celui qui veut être parmi vous le premier sera votre esclave. Ainsi, le Fils de l’homme n’est pas venu pour être servi, mais pour servir, et donner sa vie en rançon pour la multitude. »
L’évangile est un renversement total: accepter d’être rejeté pour inclure les rejetés, grandir en devenant serviteur, perdre sa vie pour la sauver et en sauver d’autres….
Je peux prendre quelques minutes pour regarder le gendarme Arnaud Beltrame demandant à prendre la place de Julie, caissière et otage d’un terroriste et prêt à donner sa vie pour la sauver. À travers son geste vécu dans la foi, je peux contempler Jésus donnant sa vie pour moi.
Je termine par 5 minutes de dialogue amical avec Jésus. Ai-je accueilli le don que tu me fais? T’ai-je donné ma vie ? Commencer par te donner une journée? Conclure par un signe de croix ou un chant, me lever, je peux noter mon vécu.
Chant possible: Prends ma vie, Seigneur