« J’étais malade et vous m’avez visité »

2019-02-14T00:23:55+01:0014 février 2019|

Soyons tous au service des malades alités et hospitalisés. Être au service des malades et des gens démunis, n’est pas le fait du hasard, c’est un geste qui relève du Christ notre Seigneur. Comme le souligne notre Pape François : « Sur le visage de chaque être humain, encore davantage s’il est éprouvé et défiguré par la maladie, brille le visage du Christ. »

Dans toutes les cultures, visiter une personne malade revient à lui apporter quelque chose pour la soutenir, soit à manger, soit à boire, en respectant les prescriptions médicales, soit encore à donner quelques bonnes paroles d’assistance et de réconfort dans la souffrance, l’animer par le dialogue et l’écoute.

C’est là, la mission des membres du service d’évangélisation auprès des malades (SEM) : l’assistance des malades par le dialogue et l’écoute, une assistance spirituelle à la lumière de Jésus. Mener une conversation avec un malade est une priorité, en évitant évidemment toute parole qui lui serait défavorable. Pourtant, ce n’est pas toujours facile d’entrer en conversation profonde avec certains malades dont le corps est broyé et abîmé. Dépasser ces obstacles surtout le manque ou l’absence de communication, revient alors à poser quelques gestes simples de fraternité ; de tels gestes de fraternité lui montrent qu’on est avec lui pour l’empêcher de désespérer.

Dieu, abandonne-t-il les malades ?

Certains malades fatigués par la maladie se disent que Dieu les a abandonnés. Mais Dieu abandonne-t-il les malades ? Pas du tout ! Il est avec nous quand nous sommes bien-portants ou quand nous sommes éprouvés dans nos corps ou dans nos cœurs. Dieu n’abandonne personne. Mais Il nous envoie, nous les bien-portants, vers nos malades pour les réconforter ; pour qu’ils ne se sentent pas mis à part de la vie des bien-portants.

Pour gérer cette relation interpersonnelle -malade et bien-portants-, nous devons adopter le bon exemple légué par le Christ lui-même. Il visitait les malades, il les guérissait. Il s’est donné totalement pour nous jusqu’à être cloué sur une croix afin de nous rendre la vie. Poser un geste de charité à l’égard des malades doit être une activité permanente, car beaucoup de personnes dans le monde souffrent et ont besoin de « Bons Samaritains ». A l’exemple du Christ, nous devons porter la souffrance des autres et cela sans tenir compte de nos liens fraternels amicaux. Venir en aide à celles et ceux qui sont dans le besoin est l’une de nos tâches apostoliques quotidiennes. Sur ce point, un accompagnement spirituel est nécessaire à l’égard de nos malades.

Un accompagnement spirituel nécessaire

La dimension spirituelle est avant tout de l’ordre de la rencontre et du lien. Pour un malade, la dimension spirituelle est dans le besoin et la nécessité de se sentir relié. D’une part, le malade est relié verticalement avec son créateur (Dieu). D’autre part, le malade est relié horizontalement avec les autres : la famille, les soignants, les bénévoles du SEM, etc.

L’accompagnement spirituel d’un malade est un moment merveilleux où nous reconnaissons l’autre c’est-à-dire le malade comme notre semblable, comme notre reflet. L’accompagnement spirituel est donc une aide qu’un baptisé peut demander et recevoir de l’Église en vue de connaître et d’accomplir la volonté de Dieu. La vie chrétienne est une histoire personnelle mais elle engage également l’Église. Pour grandir dans la foi, et dans l’amour, il n’est pas bon de rester seul. C’est pourquoi l’accompagnement spirituel des malades est une manière de briser la solitude en créant des liens avec la grande communauté chrétienne, en donnant une forme concrète à la solidarité et à la communion fraternelle de tous les baptisés.

Un très grand nombre de malades ou personnes âgées souhaiteraient participer encore activement à la vie paroissiale mais malheureusement, certains croient parfois que l’impossibilité d’assister aux offices religieux, d’y recevoir la communion et le reste, a rompu leur lien avec la communauté paroissiale. C’est pourquoi les visites d’accompagnement spirituel qui leur sont offertes deviennent alors pour eux un moyen privilégié d’y être toujours présents, d’une manière différente certes, mais non moins réelle. Le partage de la parole de Dieu permet aux malades ou aux personnes âgées d’en approfondir le message, la lecture du bulletin paroissial mensuel jette une lumière sur la vitalité spirituelle de cette communauté où ils ont toujours leur place. Ces visites paroissiales sont tellement appréciées que de nombreux malades ou personnes âgées ont exprimé leur réel bonheur de faire encore partie intégrante de la communauté chrétienne.

Que nos frères et sœurs malades ou âgés soient soutenus humainement, moralement et spirituellement. Qu’ils ne se croient plus abandonnés par Dieu et l’Église. Nous devons rester à leur côté pour leur témoigner notre solidarité.