Comprendre et vivre le Triduum Pascal, avec père Philippe Bachet

2019-04-22T08:55:08+01:0022 avril 2019|

Dernière conférence de carême ce jeudi 11 avril avec le père Philippe Bachet, docteur en liturgie. Partant du thème proposé « Le silence du vendredi saint liturgique », père Philippe Bachet nous a offert une catéchèse riche pour mieux comprendre et vivre ces trois jours qui sont au cœur de la foi chrétienne : la passion, la mort et la résurrection de Jésus, que l’on appelle le Triduum Pascal. Voici son intervention.

Le thème de cette conférence est « Le silence du vendredi saint liturgique ». Cette question m’amène à aborder les trois jours du Triduum Pascal. D’où vient le Triduum Pascal ? Au départ, en Asie Mineure, on célébrait Pâque le 14 Nisan, 1er mois du calendrier hébraïque correspondant à l’exil du peuple Hébreu en Égypte, correspondant à mi-mars/mi-avril, 1ère lune de printemps. A Pâque, on commémorait l’anniversaire de la mort du Christ avec l’évangile de la Passion selon saint-Jean. Puis on a célébré sa résurrection.

Une controverse a traversé l’Église au cours du temps, sur le nombre de jours séparant la mort de Jésus et sa résurrection, l’Église d’Orient et celle d’Occident n’arrivant pas à se mettre d’accord. Au Concile de Nicée, au IV siècle, Pâque fut fixé au 8ème jour et ainsi fut établi le Triduum pascal. Jusqu’en 1582, de notre calendrier Grégorien où de nouveau la controverse renaît. Puis le Concile Vatican II va tenter de trouver une fête de Pâque commune.

 Au 4è siècle, on ajoute au Triduum pascal, le jeudi saint.

Par la suite, au Moyen Age, le vendredi saint voit se développer des dévotions populaire comme « le chemin de Croix ». Or, ces dévotions n’entrent pas dans ce qui fait le Triduum Pascal, elles ne remplacent pas la célébration de la mort de Jésus que l’on fête en méditant sa mort et en vénérant la croix.

La veillée pascale telle que nous la connaissons aujourd’hui a été restaurée par le pape Pie XII, en 1951.

En 1955, le Triduum Pascal retrouve son unité. Puis le Concile Vatican II va donner à la veillée pascale davantage d’unité et de simplicité.(cf . la Constitution sur la sainte liturgie, Sacrosanctum concilium, chap.II, Le Mystère de l’Eucharistie, n° 47 à 58 et chap. V, L’année Liturgique, n°109, Le Carême).

La liturgie du Triduum Pascal

Le Triduum Pascal est fondé sur l’unité du Mystère Pascal. Les trois jours ont pour centre de gravité la Veillée Pascale et la Célébration de l’Eucharistie.

La Triduum Pascal de la Passion et de la Résurrection du Christ commence avec la messe du Jeudi Saint et se termine avec les Vêpres de Pâques.

Jeudi Saint

Au 7è siècle on célèbre trois messes : le matin pour la réconciliation des pénitents, vers le milieu du jour pour la consécration des Saintes Huiles. Actuellement, généralement, c’est le Lundi Saint ou un autre jour de la semaine. Pendant la messe chrismale, l’Évêque bénit les Huiles Saintes : Huile des malades, Huile des catéchumènes et consécration du Saint Chrême ; enfin, la 3è messe pour commémorer la Cène.

Le Triduum présente la réalité du mystère pascal unique et unitaire dans sa diversité historique. Le Jeudi Saint nous le transmet dans sa dimension rituelle.

La messe de la Cène a lieu le soir et porte une tonalité festive. Les textes bibliques invitent l’Église à associer à la communion au Mystère de la Passion du Seigneur « la nuit où il fut livré, le Seigneur prit du pain, puis, ayant rendu grâce, il le rompit, et dit : « ceci et mon corps, qui est pour vous » » (1 Co 11, 23-26) à la pratique du service et de la charité fraternelle « Si la maisonnée est trop peu nombreuse pour un agneau, elle le prendra avec son voisin le plus proche, selon le nombre de personnes.Vous choisirez un agneau d’après ce que chacun peut manger. Ce sera une bête sans défaut, un mâle de l’année. Vous prendrez un agneau ou un chevreau » (Ex12, 1-8 et 11-14). Le partage et l’amour que le Christ nous demande de se porter les uns aux autres, est manifesté par le geste du lavement des pieds dont parle saint Jean dans l’Évangile qui est lu à la messe « Si donc moi, le Seigneur et le Maître, je vous ai lavé les pieds, vous aussi, vous devez vous laver les pieds les uns aux autres. C’est un exemple que je vous ai donné afin que vous fassiez, vous aussi, comme j’ai fait pour vous. » (Jn 13, 1-15). N’oublions pas que saint Jean au chapitre 6 de son évangile a largement développé le message eucharistique à la suite de la multiplication des pains : «  Moi, je suis le pain vivant, descendu du ciel. Qui mangera ce pain vivra à jamais. Et même, le pain que je donnerai, c’est ma chair pour la vie du monde » (Jn 6, 51) Le Jeudi saint, le prêtre lave les pieds de fidèles qui peuvent être au nombre de 12 comme les apôtres ou moins. L’eau est chauffée, ça ne doit pas être désagréable !

A la fin de la célébration, les Espèces Eucharistiques sont portées au reposoir. Elles seront prises pour la communion du Vendredi Saint. L’Église recommande en effet, que soit faite une proposition d’Adoration Eucharistique, un cœur à cœur avec Jésus. On marque ici le culte que l’on doit porter à Eucharistie dans et en dehors de la messe. Pour les catholiques, l’hostie n’est pas un symbole, elle est une réalité même si le pain reste du pain et le vin reste du vin. Elle est présence réelle du Christ. C’est pour cela que dans toutes les églises aussi nous trouvons un tabernacle où sont entreposées les hosties consacrées. Une lumière rouge manifeste sa présence. C’est une vénération solennelle du Tabernacle qui contient les Saintes Espèces. « Quand nous mangeons sa chair immolée pour nous, nous sommes fortifiés ; quand nous buvons le sang qu’il a versé pour nous, nous sommes purifiés. » (prière eucharistique du Jeudi saint).

Normalement, l’Adoration Eucharistique dure jusqu’à minuit car le vendredi, on entre dans le mystère de la mort du Christ.

Vendredi Saint, Premier jour du Triduum Pascal

Le vendredi saint est un jour de jeûne et il n’y a pas de célébration eucharistique. Le jeûne est un signe sacerdotal de la participation au sacrifice du Christ Ils lui dirent alors : « Les disciples de Jean le Baptiste jeûnent souvent et font des prières ; de même ceux des pharisiens. Au contraire, les tiens mangent et boivent ! -Jésus leur dit : « Pouvez-vous faire jeûner les invités de la noce, pendant que l’Époux est avec eux ? Mais des jours viendront où l’Époux leur sera enlevé ; alors, en ces jours-là, ils jeûneront.» (Luc 5, 33-35)

La célébration de la croix est très importante. Elle démarre par un temps de silence pendant lequel le célébrant se prosterne. Il est ensuite proposé une liturgie solennelle de la parole par laquelle l’Église célèbre le mystère de la mort du Christ.

La première lecture est tirée du livre du prophète Isaïe avec le « Chant du serviteur » qui anticipe sur les souffrances du Christ. « car il était si défiguré qu’il ne ressemblait plus à un homme ; il n’avait plus l’apparence d’un fils d’homme. (…) En fait, c’étaient nos souffrances qu’il portait, nos douleurs dont il était chargé. (…) Mais le Seigneur a fait retomber sur lui nos fautes à nous tous. (…) Par suite de ses tourments, il verra la lumière, la connaissance le comblera. Le juste, le serviteur, justifiera les multitudes, il se chargera de leurs fautes. » (Is 52, 13-53, 12)

On lira aussi la lettre aux Hébreux -dont on ne connaît pas l’auteur même si certains pensent qu’il s’agit de saint Paul : « En effet, nous n’avons pas un grand prêtre incapable de compatir à nos faiblesses, mais un grand prêtre éprouvé en toutes choses, à notre ressemblance, excepté le péché.» Ce texte dit que le Christ est le seul prêtre. Il rappelle que Jésus est pleinement Dieu et pleinement homme. Penser que Dieu a vécu en Homme est un mystère si grand que notre cerveau, notre intelligence n’arrive pas à l’intégrer. Des Chrétiens remettent en cause cela pourtant c’est l’obéissance du Fils au Père qui conduit à la passion, qu’il meure de façon violente alors que le Père semble absent.

On lira chaque année la Passion de notre Seigneur Jésus Christ selon saint Jean (18,1 à19, 42). Un texte très fort : le procès chez Caïphe, Hérode, puis Pilate. Saint Jean débute son évangile par « le Verbe s’est fait chair » et dès le début il parle de cette proximité du père avec le fils. A Pilate, Jésus répond : « ma royauté n’est pas de ce monde ; si ma royauté était de ce monde, j’aurais des gardes qui se seraient battus pour que je ne sois pas livrés aux Juifs (…) C’est toi-même qui dit que je suis roi. Moi, je suis né, je suis venu dans le monde pour ceci : témoigner de la vérité. Quiconque appartient à la vérité écoute ma voix ».

Marie, dans l’évangile selon saint-Jean n’est présente qu’à deux moments : aux noces de Cana et au pied de la Croix. « Jésus, voyant sa mère, et près d’elle le disciple qu’il aimait dit à sa mère : Jésus lui dit  : « Femme, voici ton fils ». Puis il dit au disciple : « Voici ta mère » Et à partir de cette heure-là, le disciple la prit chez lui. »

A partir de là, sur la croix, Jésus ne dira plus qu’une parole  : « j’ai soif ». Jésus est épuisé et quand il meurt, il dit : « tout est accompli » ; il a voulu exprimer ce qu’il était. Le Vendredi Saint, c’est le don du Christ pour les hommes.

Après cette lecture, il y la prière de l’église qui préfigure la prière universelle : « Nous prions, en ce jour, aux grandes intentions de l’Église et du monde ». On a normalement dix intentions, c’est une longue prière pour la sainte Église, le pape, le clergé et les fidèles, les catéchumènes, pour l’unité des Chrétiens, les juifs, pour ceux qui ne croient pas en Jésus Christ, ceux qui ne croient pas en Dieu, pour les pouvoirs publics, enfin, pour les hommes dans l’épreuve.

Après, il y a la vénération de la Croix : c’est un moment fort ; on s’approprie ce que Dieu a fait pour nous -l’adoration de la Croix a été introduite au 4è siècle, attestée par saint Cyrille et Égérie dans son pèlerinage à Jérusalem.

Il n’y a pas d’Eucharistie mais on peut communier. Puis il y les prières et la bénédiction.

Si l’on veut entrer dans le Triduum Pascal, il ne faut pas manquer cette célébration du vendredi saint. La liturgie évoque exprime une théologie de la Croix inspirée par l’Évangile de saint Jean. On contemple avec amour le sacrifice sanglant qui est source de notre salut. Ce n’est pas un jour de deuil car l’humiliation et la mort ne sont jamais séparées de la glorification du Christ.

Le Samedi Saint, deuxième jour du Triduum Pascal

C’est un jour sans célébration eucharistique. C’est une journée de prière personnelle, on attend le soir dans le silence auprès du tombeau du Seigneur. Le chœur est vide. Seule la croix est présente. En ce jour, l’Église exprime sa foi et son espérance.

La veillée pascale autrefois commençait le soir et se terminait à l’aube du matin de Pâques avec la célébration eucharistique. Depuis Vatican II, la veillée a retrouvé son caractère baptismal avec les baptêmes des catéchumènes. La veillée pascale est un grand moment de foi pour les Chrétiens.La célébration se déroule dans la joie de Pâques. Le rythme s’élève progressivement pour aboutir à la célébration eucharistique.

Le rite d’ouverture

La veillée commence par la liturgie de la lumière. On la démarre la nuit ! On fait un feu qui est béni et avec lequel on allume le cierge pascal (qui sera allumé durant tout le temps pascal puis pour les baptêmes et les funérailles). Sur le cierge sont inscrites une croix et les deux lettres grecques, l’alpha et l’oméga. Parfois, le cierge est marqué des cinq clous, soit préparés à l’avance, soit on les fait au moment.

La liturgie de la Parole

C’est la lumière qui a écarté des ténèbres. On aura neuf lectures : sept de l’Ancien Testament et deux du Nouveau Testament. On commence par le Livre de la Genèse ; on ne doit pas chercher dans ce texte un récit scientifique, il s’agit d’un poème qui nous montre Dieu à l’œuvre. Qui nous dit que tout ce qui existe vient de la main de Dieu y compris l’homme et la femme à qui il confie la terre. Le second texte, toujours tiré de la Genèse montre avec Abraham que Dieu ne veut pas de sacrifice :

« En ces jours-là, Dieu mit Abraham à l’épreuve. Il lui dit : « Abraham ! » Celui-ci répondit : « Me voici ! » On va lire ensuite le passage de la Mer Rouge dans le livre de l’Exode : « Pourquoi crier vers moi ? Ordonne aux fils d’Israël de se mettre en route ! Toi, lève ton bâton, étends le bras sur la mer, fends-la en deux, et que les fils d’Israël entrent au milieu de la mer à pied sec ». Avec le prophète Isaïe, les lectures suivantes nous parlent de la Première Alliance : « Jérusalem : Ton époux, c’est Celui qui t’a faite, son nom est « Le Seigneur de l’univers ». (…) « Écoutez, et vous vivrez. Je m’engagerai envers vous par une alliance éternelle :ce sont les bienfaits garantis à David ». (…) « Que le méchant abandonne son chemin,et l’homme perfide, ses pensées ! Qu’il revienne vers le Seigneur qui lui montrera sa miséricorde, vers notre Dieu qui est riche en pardon. Car mes pensées ne sont pas vos pensées,et vos chemins ne sont pas mes chemins ». Dans le livre du prophète Baruc, on lira : «Apprends où se trouvent et la connaissance, et la force, et l’intelligence ; pour savoir en même temps où se trouvent de longues années de vie, la lumière des yeux et la paix ». Enfin, dernière lecture de l’Ancien Testament, nous entendrons le prophète Ezékiel : « Alors j’ai déversé sur eux ma fureur, à cause du sang qu’ils avaient versé dans le pays, à cause des idoles immondes qui l’avaient rendu impur (…) Je répandrai sur vous une eau pure, et vous serez purifiés ; de toutes vos souillures, de toutes vos idoles, je vous purifierai. Je vous donnerai un cœur nouveau, je mettrai en vous un esprit nouveau. J’ôterai de votre chair le cœur de pierre, je vous donnerai un cœur de chair ». A la veillée pascale, on baptise les adultes qui ont vécu précédemment les célébrations de l’appel décisif et du scrutin. Là, ils reçoivent l’huile. Le mot « catéchumène » qui désigne ces adultes demandant le baptême veut dire « conversion » mais aussi « miséricorde ».

On lit ensuite l’épître de saint Paul qui donne le sens théologique du baptême, le passage d’une eau symbole de mort à une eau symbole de « nouveau » : «Frères, nous tous qui par le baptême avons été unis au Christ Jésus, c’est à sa mort que nous avons été unis par le baptême. Si donc, par le baptême qui nous unit à sa mort, nous avons été mis au tombeau avec lui, c’est pour que nous menions une vie nouvelle, nous aussi,comme le Christ qui, par la toute-puissance du Père, est ressuscité d’entre les morts ».

Puis dans l’évangile qui change chaque année, on retrouve les textes qui parlent de la Résurrection. Ils sont tous différents mais tous, montrent la sidération de ceux qui ont vu le Christ Ressuscité.  : « Elles entrèrent, mais ne trouvèrent pas le corps (…)elles étaient désemparées (…) Saisies de crainte (…) ‘Il faut que le Fils de l’homme soit livré aux mains des pécheurs, qu’il soit crucifié et que, le troisième jour, il ressuscite.’ »

La liturgie du baptême

On chante le Gloire à Dieu puis la litanie des saints. Le prêtre bénit l’eau et baptise les catéchumènes. Par l’eau du baptême, on vit la purification, la transformation ; par l’huile du baptême, on devient prêtre (pensez au sacerdoce des fidèles), prophète (la connaissance des Écritures) et roi (le partage, la charité). Par le vêtement blanc, on symbolise la lumière, le Christ, Lumière du monde.

Puis les fidèles renouvelle leur profession de foi d’une façon un peu différente des autres célébrations eucharistiques. Ils ne récitent pas le Credo mais répondent au prêtre : (…) -Croyez vous en Dieu le père tout puissant, créateur du ciel et de la terre ? -Nous croyons. -Croyez-vous en Jésus Christ, son Fils unique, notre Seigneur, qui est né de la Verge Marie, a souffert la passion, a été enseveli, est ressuscité d’entre les morts, et qui est assis à la droite du père ? -Nous croyons. -Croyez-vous en l’Esprit Saint (…) -Nous Croyons (…). De cette façon, on réaffirme notre croyance en un Dieu unique, tout en distinguant les trois personnes de la Trinité : on croit en Dieu d’Amour et il ne peut pas y avoir d’amour s’il n’y a pas de la relation, de la communication. C’est la spécificité du Dieu des Chrétiens.

La liturgie eucharistique

L’Eucharistie est célébrée. C’est un tout dans lequel l’unique mystère Pascal a pour symbolisme fondamental un « habit lumineux », une nuit « vaincue par le jour ».

La veillée pascale est nocturne par nature, passage des ténèbres à la Lumière, de la nuit au jour. Symbole vivant de la réalité du mystère de la Pâque. La veillée Pascale, c’est la plus grande célébration de l’année, la plus grande fête de l’Église, le lendemain, on fête Pâques.

Jour de Pâques, 3è jour du Triduum Pascal

C’est l’accomplissement de la création qui a été défigurée par le péché. On se réjouira pendant 50 jours (jusqu’à Pentecôte). On pourra dire à nouveau : Alléluia !

Pendant huit jours, c’est l’Octave de Pâques, on lit le récit de la Résurrection. Pendant le temps Pascal, on lit les Actes des Apôtres et l’Évangile de saint Jean que l’on avait commencé à la mi-carême. On lit saint Jean lors du dimanche de la Miséricorde, le 2è dimanche du temps Pascal.

Le 40è jour, c’est la Solennité de l’Ascension avec inauguration de la croyance universelle en Christ Ressuscité et de son pouvoir sur le monde : « Alors que les Juifs réclament des signes miraculeux, et que les Grecs recherchent une sagesse, nous, nous proclamons un Messie crucifié, scandale pour les Juifs, folie pour les nations païennes ». 1ère épître de saint Paul (22-23)

La révélation du mystère Pascal s’accomplit avec la Pentecôte où l’esprit saint est répandu : c’est pour cela que la liturgie ne contient pas d’octave de Pentecôte.