Ascension du Seigneur, homélie de père Gibson : Le gage d’une montée au ciel pour nous tous, ses disciples, et pour toujours

2020-05-27T21:49:54+01:0027 mai 2020|

Introduction : Le mot ascension vient du verbe latin ascendere qui signifie monter vers. Le seigneur Jésus, quarante jours après sa résurrection est monté vers le Père. Depuis le IVè siècle l’Eglise a mis en valeur cette dimension de la foi car elle est une promesse extraordinaire, un grand message de l’espérance pour tous les cœurs angoissés par le flou de la mort.

Le phénomène : l’ascension étant définie comme la montée de notre Seigneur au ciel, notre première réaction face à une telle annonce serait de cogiter pour comprendre comment une telle chose a pu être possible ! Et pourtant dans le langage courant ne disons-nous pas : il a réalisé une ascension fulgurante, une montée incroyable lorsque quelqu’un a eu une promotion importante ou une montée en grade ? Nous ne le voyons pas monter comme un avion qui quitte le sol ou un oiseau qui réussit son envol ! Mais en le disant comme cela, nous savons ce que ça veut dire. Ce que ça veut dire est totalement différent de ce que l’on a dit. Ce que l’on dit c’est un phénomène au sens philosophique du terme, c’est une apparence, c’est ce qui se voit ou plutôt, c’est ce qui se voit comme, mais en réalité ce n’est pas vraiment cela. Les apôtres voient comme si le Seigneur s’élève. C’est un phénomène. Toute expérience spirituelle car l’ascension en est une, donne à celui qui la vit l’apparence d’une réalité vraie mais en réalité, la réalité est tout autre.

Le message : Mais ce n’est pas ça l’importance de cette fête ! Peu importe la manière dont cela s’est passé, je ne voudrais pas m’y atteler. Ce qui importe pour nous c’est le message que cet événement nous livre

Après quarante jours d’apparitions aux apôtres pour les raffermir dans le mystère de Pâques, (car le nombre quarante dans la bible signifie un laps de temps qui convient aux grandes expériences de Dieu : tentation dans le désert, 40 ans de traversée dans le désert etc.), le Seigneur se rend maintenant invisible. Et cette invisibilité invite et prépare à l’attente de l’Esprit-Saint : « …au cours d’un repas qu’il prenait avec eux, il leur donna l’ordre de ne pas quitter Jérusalem, mais d’y attendre ce que le Père avait promis… ». Le Saint-Esprit ! Qui viendrait inaugurer le temps de l’Église. C’est ce qu’on appelle en théologie la notion de l’économie du salut. C’est à dire, dans un premier temps, il y a eu le temps du Père dans l’ancien testament qui a préparé la venue du Fils, le nouveau testament. Et le Fils à son tour prépare le temps de l’Esprit-Saint qui est le temps de l’Église. L’Église à son tour prépare le temps du banquet éternel pour lequel le Fils monte au ciel. Notre marche chrétienne trouve son sens dans cette optique, dans cette visée, c’est la grande espérance dans laquelle plonge toute l’humanité chrétienne. L’ascension du Seigneur est le gage de la vie éternelle de ses disciples. C’est l’assurance que tous les hommes pourront monter au ciel comme leur Seigneur pour toujours. Un toujours plein de vie et de bonheur.

Bonne fête de l’Ascension !

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Curé de la paroisse