Le peuple perdit courage devant l’épreuve de la famine ; comme ça nous arrive aussi de perdre maîtrise, de perdre confiance, de perdre foi devant certaines de nos épreuves de la vie. Comme si nous n’avons pas encore compris que dans la vie chrétienne notre foi est sans cesse éprouvée. Elle n’est jamais un long fleuve tranquille. Jésus n’a-t-il pas dit : « si l’on a fait cela à moi, un bois humide, et qu’en serait il à vous, bois sec ? ». Ainsi par cette parole Jésus nous prévenait que la foi n’est pas facile, ne peut pas ne pas être éprouvée. Et quand Dieu met à l’épreuve y compris l’épreuve de la mort, Il sait lui la valeur de la vie obtenue même par la mort. Il n’a pas la même vision, la même notion de la mort que nous ! Regardons, c’est par la mort de son fils que nous avons la vie et c’est aussi par notre propre mort que nous pouvons avoir la vie peu importe l’âge auquel nous mourrions. La mort part la croix devient un lieu de passage et non de malédiction.
« Que notre seule fierté soit la croix de notre Seigneur Jésus Christ ». La croix pour nous chrétiens est le motif de fierté et non pas de la honte, car la croix est devenue par la mort de Jésus le lieu de l’expression de tout l’amour de Dieu dont il aimé l’humanité créée à son image et à sa ressemblance, la croix est le lieu de l’expression du salut universel, de la promesse de la vie éternelle, le lieu de l’expression de la miséricorde infinie, le lieu du pardon par excellence, enfin, le lieu qui fait naître et exprimer toute l’espérance de la foi chrétienne.
C’est là toutes les raisons que la croix soit notre seule fierté, que la croix soit glorieuse, parce qu’elle représente la vie. « De même que Moïse éleva le serpent de bronze par lequel les hommes mordus étaient sauvés, de même le fils de l’homme sera élevé sur la croix pour sauver, donner la vie à quiconque le regarde » La croix est donc le lieu du salut. Ne nous habituons pas mes frères et sœurs à voir seulement la croix devant nous, ou sur nous sur une chaîne que nous portons mais apprécions ce qu’elle exprime réellement, ce à quoi elle renvoie : le dévoilement de l’abondance de l’amour dont le père nous a aimés, le don indicible de cet amour incommensurable. Le serpent de bronze par Moïse est déjà la préfiguration du mystère de la croix par lequel tous sont sauvés. Changeons notre regard devant toute épreuve que nous traversions par le changement du regard de la croix. Amen