Vacances pour les uns, travail pour les autres, été pour tous. Avec le soleil du jour et ses longues soirées, avec sa transhumance de vacanciers et ses rythmes de travail adaptés, l’été forme une saison tellement à part que les calendriers de nos écoles et de nos ateliers, de notre parlement et de nos paroisses en font une longue pause nationale avant la « rentrée » des uns et des autres.
Repos : L’été, c’est le temps des enfants et des familles en vacances, des apéros en terrasse et du vélo sur les chemins boisés, des siestes sans échéance et des conversations interminables, des ballades en montagne et des joyeuses baignades. Mais c’est aussi le moment pour tous d’entendre Jésus nous dire, comme à ses disciples : « Venez à l’écart et reposez-vous un peu » (Mc 6, 31).
Paix : Cette petite chapelle dans la verdure, cette église qui offre sa fraîcheur au sommet d’un village écrasé de soleil, cette cathédrale aux trésors vantés par les guides touristiques, ou tout simplement l’église ouverte devant laquelle je passe tous les jours en allant au travail : autant d’invitation à me « reposer un peu », à reposer mon âme, à donner à mon corps cette paix qu’il attend, qu’il désire tant. « Poursuis la paix, recherche-la » dit le Psaume 33. En cet été 2021, je peux décider d’accorder quelques minutes de mes longues journées à la recherche de la paix, au recueillement, à la prière.
Silence : « Réfléchissez dans le secret, faites silence » dit le Psaume 4. Hommes et femmes du 21ème siècle, saturés de sons et d’images, pressés de sollicitations, stressés d’activités et, depuis quelques mois harcelés d’incertitudes, offrons-nous le silence et sa paix. Libérons-nous des écrans mais aussi des querelles, des médisances et des critiques. Et des prises de positions clivantes sur les vaccins et le Pass sanitaire. Si quelqu’un autour de la table ou de la piscine lance le sujet qui tranformerait chacun de nous en spécialiste de virologie ou en militant des libertés constitutionnelles, ne tombons pas dans le piège du Diviseur, que diable ! Arrêtons-le aimablement : « On en parlera plus tard, savourons paisiblement la vie familiale ou l’amitié ». Nos avis ne sauveront pas le monde. Il n’y a qu’un seul sauveur, le Christ. Et quand Jésus nous dit : « Venez à l’écart et reposez-vous un peu », nous le prenons au sérieux. Oui, prenons le temps de vivre : « goûtez et voyez comme est bon le Seigneur » (Ps 33).
Travail : Tous n’auront pas de vacances et, outre tant de professions debout sur le pont, je pense particulièrement aux parents qui auront à veiller jours et nuits sur leurs enfants, aux clercs et à tous ces bénévoles de nos paroisses et communautés qui font de l’Église, un lieu d’accueil et d’accompagnement des personnes : messes dominicales, baptêmes, mariages, obsèques, visites en EHPAD ou à domicile, associations caritatives, camps scouts et autres camps et sessions d’été. Merci à toutes ces personnes qui restent en éveil, imitant ainsi Dieu qui « ne dort pas, ne sommeille pas, gardien d’Israël » (Ps 120).
Chemin vers Dieu : Le silence intérieur, je ne vais peut-être pas le trouver immédiatement mais quelques gestes simples vont préparer le chemin de la paix :
– m’agenouiller ou m’asseoir devant un tabernacle, une image sainte, dans une église ou à la maison,
– une bougie (même à pile) que je vais allumer devant une croix, l’icône du Christ ou la statue de Marie,
– cette Bible, ce livre de prières que je vais ouvrir pour y chercher la Parole de Vie,
– cette messe en semaine, cet office religieux sur Radio Présence ou RCF, où je me laisse porter,
– cette œuvre d’Art ou ce paysage que je vais prendre le temps de contempler,
– ce CD de musique ou de chants chrétiens, trésors d’hier ou créations d’artistes contemporains,
– ce témoignage de foi que je vais lire dans un magazine ou sur internet (par exemple : Aleteia, KTO, la Vie, Famille Chrétienne, Le Pèlerin, Il est vivant…),
– ce bon livre que mon libraire chrétien va me recommander,
– cette confession à un prêtre, cette conversation avec un moine, une religieuse, un frère dans la foi ou tout simplement mon voisin avec qui je n’ai encore jamais pris de temps,
– cette personne malade ou isolée que je me décide enfin à visiter.
Bonheur : Tant d’occasions me seront données cet été, si je tiens mon cœur disponible.
Occasions de trouver ou retrouver la saveur de la vie, le goût de Dieu, la recette du Bonheur. Bon été à tous, au soleil de Dieu !