# ENSEMBLE : Sandrine, catéchiste et sage-femme à Purpan, témoigne

2020-03-16T23:53:18+01:0016 mars 2020|

Restez chez vous ! C’est sur les lèvres de tous les médecins, urgentistes, soignants. C’est actuellement le seul moyen de lutter contre l’épidémie de coronavirus. Sandrine est catéchiste, elle est aussi sage-femme au CHU de Purpan. Elle témoigne de son quotidien à la maternité, cette attente angoissante face au virus qui gagne du terrain malgré les mesures drastiques mises en place. Elle nous dit aussi sa foi.

« A la maternité du CHU nous avons organisé l’arrivée de futures patientes atteintes par le  coronavirus avec une salle d’accouchement dédiée. Pour l’instant, nous n’avons pas de patientes contaminées ni d’enfants. Nous sommes confrontés aujourd’hui aux ruptures de stock de masques, gels hydroalcooliques et produits de nettoyage, dues aux vols mais aussi à l’usage régulier de ces moyens de protection dans notre métier et au fait que le réapprovisionnement n’ait pas été anticipé… Nous sommes toutes réquisitionnées -même malades- car nous avons peu de personnel hospitalier. Le plan blanc (destiné à faire face à l’urgence sanitaire exceptionnelle) n’a pas encore été déclenché sur Toulouse mais la réanimation adulte commence maintenant à saturer, d’où l’importance de ne pas visiter les personnes âgées très fragiles et de limiter les déplacements.

Aujourd’hui, aux urgences adultes, saturées, les patients ayant peu de symptômes, sont dirigés vers les médecins généralistes. Les tests ne sont plus réalisés sauf si le patient est en détresse respiratoire. Il est difficile de vraiment compter la contagion car se mêlent les grippes hivernales. En revanche la situation est catastrophique à Mulhouse.

En tant que chrétienne je m’en remets à la vierge Marie qui je l’espère me permettra d’aller au bout de ma mission de soignante mais j’ai peur pour mon entourage car je suis face au virus. L’isolement dans lequel je suis obligé de vivre, est difficile à accepter : la communauté me manque d’autant plus que dernièrement je n’ai pas pu vous rejoindre lors des préparations des temps forts organisés par les catéchistes.

Je suis sûre que nous tirerons de bonnes résolutions de ce désastre planétaire, reflet de nos comportements. A bientôt». Sandrine