Le salut de toute l’humanité par Jésus est un acquis définitif et éternel, comme nous le montre la deuxième lecture. Ce salut obtenu par le sacrifice sublime de la croix est irréversible dans la mesure où son sacrificateur est un prêtre éternel. D’ailleurs, comme prêtre, lui seul est à la fois : sacrificateur, victime et autel. Ce qui fait de lui le véritable prêtre éternel qui dure pour toujours alors que tous les autres prêtres meurent.
Prenons-nous suffisamment conscience de la valeur, de l’envergure d’un tel prêtre ? Sa seule et unique action sacrificielle suffit pour que tous soient sauvés. Savons-nous au niveau spirituel, ce que peut signifier une telle vérité ? Je pense bien que si nous mesurions vraiment toute l’amplitude d’une telle chose, nous obéirions sans faille au premier commandement rappelé ici par l’évangile : « Écoute, Israël : le Seigneur notre Dieu est l’unique Seigneur. Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme, de tout ton esprit et de toute ta force ».
Une fois entendu cela, posons-nous la question de savoir comment le traduire concrètement dans notre vie ? Dieu est-il vraiment l’unique Seigneur dans ma vie de chrétien ? N’y a-t-il pas en moi d’autres dieux qui m’empêchent d’aimer de mon cœur le véritable ? mes passions personnelles : le sport, les rencontres d’amitié, la télé, les livres, les études etc. Dieu est-il en premier lieu par rapport à tout cela ? La foi véritable, la religion, la croyance sont fonction de la manière dont Dieu occupe la première place sans renier le reste.
C’est d’ailleurs dans ce sens que ce premier commandement est complété par un autre : « Et tu aimeras ton prochain comme toi-même ». D’abord Dieu et le reste ensuite. Et non pas : Dieu seul suffit. Dieu est le seul bien à consommer sans aucune modération, car il n’y a pas d’effets secondaires ! Cette vérité de la foi qu’est le premier commandement est non négociable sinon on tombe dans l’idolâtrie, qui est le premier péché de tous les commandements. D’ailleurs beaucoup de chrétiens catholiques, à force de ne plus du tout y faire attention par le fait du choix effréné et sans contrôle de la modernité, sont devenus de vrais idolâtres sans le savoir : Dieu est relégué au second plan de toute leur vie ; Il n’est plus du tout prioritaire ! Que chacun fasse l’introspection de sa vie et voie si Dieu occupe la première place, s’il l’aime vraiment de tout son cœur, de toute son âme, de tout son esprit et de toute sa force ! Amen.