Homélie du 8 novembre (32è TO) de père Gibson : « Veillez ! Restez branchés et connectés aux réalités spirituelles »

2020-11-09T19:43:29+01:009 novembre 2020|

« Veillez car vous ne savez ni le jour, ni l’heure ». Si l’on me demandait de donner un titre aux textes de ce dimanche, je dirais « La vie éternelle ». Et c’est beau d’entendre ce mot !

Si les écritures saintes nous invitent à veiller c’est parce qu’il y a une grande promesse derrière : le retour du Seigneur et donc la vie éternelle. Et nous ? Croyons-nous vraiment que par delà cette vie, il y a la vie éternelle ? Et que la perdre, c’est tout perdre ? Sommes-nous sages de la sagesse de Dieu ? Celle qui nous oriente dans le quotidien vers la vie éternelle ?

Nous passons souvent notre temps à attendre, remplis de désirs et d’espoirs les plus divers, nous vivons dans l’impatience et l’inquiétude : «  vont-ils se réaliser ? ». Les fanatiques de Donald Trump aussi bien que ceux de Joe Biden étaient dans l’attente pendant quatre jours, ils ont veillé ! Nous-mêmes aussi, peut-être, étions suspendus à nos écrans de télé, attendant la proclamation du vainqueur de ces élections ! Mais en tant que chrétiens, il est une attente, essentielle celle-là : elle prime sur toutes les autres : Celle du retour du Christ et de notre rencontre avec Lui. Et cette rencontre il faut la préparer, c’est un grand rendez-vous du couronnement de la vie chrétienne d’aujourd’hui, de la messe d’aujourd’hui, de notre baptême d’aujourd’hui. Il ne faut pas qu’elle débouche sur une irrémédiable déception à la manière de ces cinq vierges insouciantes, non prévoyantes. Sinon nous aurons été des chrétiens pour rien. C’est cela le sens des lectures de ce dimanche. Elles nous rappellent toutes, le devoir de rester éveillés dans la sagesse divine, branchés et connectés aux réalités spirituelles essentiellement, afin de faire aboutir un jour, notre grand rendez-vous avec le Seigneur à son retour imminent.

La question que l’on peut se poser ici est celle de savoir comment veiller ? Comment remplir nos lampes d’huile ? Et de quelle huile ? Veiller, c’est entrer dans le combat de Dieu. Et saint Paul, là-dessus nous avertissait que le combat de Dieu est un combat spirituel et que nous devons avoir des armes appropriées à cette nature de combat. Des armes spirituelles, invisibles. Face au terrorisme sophistiqué grandissant, la police adapte ses armes. Et nous, comment faisons-nous ? Réajustons-nous nos armes à la violence des attaques ? La première lecture nous invite à rechercher la sagesse resplendissante pour entrer dans le combat de Dieu. Celle qui ne se flétrit pas. Celle qui se laisse trouver par ceux et celles qui la recherchent. Il est beau ce poème de la sagesse dans la première lecture. Cette sagesse, c’est aussi la vie de vertus, et essentiellement les vertus théologales : La FOI, la CHARITÉ et L’ESPÉRANCE. La pratique de ces trois vertus doit nous conduire à une attente prévoyante du Seigneur, à une attente éclairée et éclairante. C’est cela l’huile dont il s’agit dans l’évangile. La foi invite à la confiance inconditionnelle en Dieu et en sa parole qui est vérité et donne la foi. La charité est un regard de l’amour de Dieu qui nous habite pour le prochain, surtout en ces temps si particuliers de confinement et de solitude humaine. Et l’Espérance est notre leitmotiv, cette force cette lumière qui nous fait tenir quoi qu’il en soit jusqu’au bout.

Le Psaume 62 d’aujourd’hui personnifie la sagesse. C’est Dieu lui-même qui est sagesse. « Dieu tu es mon Dieu je te cherche dès l’aube, dès l’aurore, mon âme a soif de toi !!! ». Et, « mon âme n’est pas en paix tant qu’elle ne repose en toi » Saint Augustin. Béni sois-tu Seigneur, Amen.