Le 17 octobre dernier à la cathédrale Saint-Etienne, à Toulouse, nous étions un petit groupe de paroissiens de l‘ensemble Aucamville-Saint-Loup Cammas venu prier pour et avec les exclus de notre société, les sans-abri, les chômeurs, les illettrés, les mères et pères dont les enfants sont placés…
« J’y vais depuis 4 ans ! Cette veillée de prière préparée par les plus pauvres permet de se replonger dans la réalité. Ici, dans nos campagnes, on est un peu déconnecté », soulignait une paroissienne de l’ensemble Aucamville-Saint-Loup Cammas. « ça décape, ça nous sort de notre confort. Ils ont des mots, des façons de lire l’évangile, directe » note une autre personne, reprenant la parole d’un des témoins de la soirée qui l’a marquée : « la brebis égarée, c’est celle qui s’isole pour qu’on la remarque sinon elle reste toujours toute seule ! » (cf. Luc, 15, 4-10). Ces adultes au français hésitant, à la voix cassée de ceux qui ne connaissent pas le bien être de nos vies, ont pris la parole, pour dire « leur galère » mais aussi leur Espérance en Christ. Ils nous ont annoncé leur mission : témoigner de la Parole comme le berger de l’évangile ! « C’était un beau moment de communion, important. On se sent tout petit, impuissant, je suis admirative de tous ces mouvements qui accompagnent ces personnes», soulignait une autre paroissienne touchée par cette veillée de prière si peu commune.
Cette soirée venait clore la Journée mondiale du refus de la misère, instaurée le 17 octobre, il y a près de 30 ans par le Père Joseph Vresinski, fondateur d’ATD Quart Monde, journée reconnue officiellement par les Nations Unies depuis 1992. Elle était portée par différents services et mouvements du diocèse qui œuvrent auprès des plus pauvres : Diaconie, Notre Dame des Frères de la Rue, Ouvriers de saint François, Fraternité saint Laurent du Secours Catholique, Famille Bartimée de Castanet Tolosan, sœurs de la Bonne Nouvelle de Villariès et Association Lazare.