MCR : les générations se succèdent… et se ressemblent-elle ?

2018-11-21T10:19:41+01:0021 novembre 2018|

Que m’a offert ma famille ? De quoi ai-je manqué ? Suis-je à mon tour devenu une référence pour les plus jeunes ? Autour de ces questions, nos aînés nous livrent leurs réflexions ; après avoir découvert le livret d’année sur lequel s’appuie l’équipe locale du MCR pour partager chaque mois leur expérience et leur espérance. Retour sur la rencontre de novembre.

Pour cette deuxième rencontre, nous nous sommes retrouvés presque une vingtaine personnes autour de notre aumônier, Père Jean. En main : le petit livret grâce auquel le groupe avance avec en fil conducteur cette année, le thème «Vivre en famille ».

En introduction, nous avons pris le temps de commenter la couverture du livret, la reproduction d’un tableau de Mireille Roustit : «Ma grand-mère Maria » qui nous a inspiré des observations fort intéressantes.

Les personnages qui gravitent autour de la figure centrale, la grand- mère avec à son côté, sa petite-fille et à ses pieds, son petit-fils en tenue de sportif ; le mari , un sabot à la main , les jeunes , l’un jouant du pipeau, les autres, deux filles dansant et un groupe, peut-être des scouts chantant en se tenant par la main autour des flammes d’un beau feu de camp et à droite, un groupe de 7 personnages qui écoutent, peut-être des apôtres ou l’image de l’humanité aux visages divers ; au-dessus, un couple de jeunes mariés près de l’église du village et à gauche, une femme qui semble tisser ou broder le voile de la mariée, illustrant les mariages successifs, le tout sur fond de cercles lumineux , partant en spirale depuis l’ange qui vole devant le grand-père et surtout, en bas, à gauche et à droite, Marie et Joseph qui se situent de part et d’autre d’une couche colorée sur laquelle repose l’Enfant. Les générations se succèdent, c’est l’image de la Famille.

Le 1er chapitre qui nous intéresse aujourd’hui , présente une photo de groupe d’un mariage qui doit dater des années 30, et nous donne l’image d’une famille entière qui participe à l’événement. Certes, le mari paraît bien jeune auprès de son épouse mais tout le monde pose , tous sont élégants et fiers devant l’objectif !

Puis, nous essayons de répondre aux questions posées sur notre propre famille , à savoir :

1 – Que m’a offert la famille d’où je viens?

Réponses : « Ma famille m’a aidée à être ce que je suis… j’y ai reçu « l’éducation de base » , j’y ai appris à vivre ». Nous notons l’importance de la cohésion familiale et les valeurs que nos parents nous ont inculquées : l’amour de la Famille et du Prochain, le travail, l’honnêteté… La Famille, ce n’était pas que Papa, Maman, mes frères et sœurs, c’était la famille élargie, solide qui m’a mis(e) en chemin en m’apportant la religion chrétienne, la famille, c’était « un repère pour la vie « . Aujourd’hui encore , l’enfant, en Afrique par exemple, est un « bien commun » , même l’étranger qui passe et est accueilli, peut punir un enfant , comme autrefois , chez nous , le faisaient l’instituteur et le curé .

2 – Qu’est-ce qu’il m’a manqué ?

Peut-être, dans certaines familles , nombreuses, où l’essentiel était le gagne-pain, les démonstrations affectives étaient rares mais l’amour des parents pour leurs enfants s’exprimait à travers leurs efforts pour les nourrir et les «tenir propres ». Pour d’autres, le mode de vie choisi pour les enfants (la rigueur à la maison avec la prière quotidienne, la bénédiction du pain avant le repas, le patronage, la pension religieuse ou publique en raison de l’éloignement de l’école, les mouvements catholiques ou la participation aux travaux des champs aux côtés des adultes, même suivis d’un grand repas de fête) a marqué certains esprits, mais, nos parents partis, nous gardons parfois la nostalgie d’une époque révolue.

Sommes- nous aujourd’hui la «référence » pour nos enfants ?

Nos parents étaient le «Pilier» de notre famille, est-ce que nous le sommes actuellement pour nos enfants ? Rien n’est moins sûr mais, dans l’adversité, ils sont là, présents, pour nous soutenir… La vie a changé, et ils n’ont guère de temps pour nous !

Aussi, ayons recours à la Prière !

Nous lisons donc, ensemble, la belle prière du Diocèse de Paris : « Dieu, notre Père, que nos familles soient dans le monde, le signe visible de ton amour éternel. Donne aux époux la grâce de construire jour après jour un amour vrai, patient et humble .Qu’ils soient pour leurs enfants une image fidèle de ton Alliance ! Seigneur Jésus, tu nous donnes la vie de ton Eucharistie : viens demeurer en nous et y faire croître ta paix, ta joie. Esprit-Saint, ouvre nos cœurs à la volonté du Père, viens éclairer nos décisions et unifier nos vies pour que nous œuvrions à l’avènement du Royaume des cieux».

Dans l’Évangile de la Famille, le Cardinal W. Kasper nous dit : «La vie familiale devrait être cultivée selon les trois mots-clés : Demande, Merci, Pardon. La prière commune, le sacrement de pénitence et la célébration commune de l’Eucharistie sont une aide pour fortifier le lien du mariage que Dieu a noué entre les époux».

Pour terminer, nous évoquons la Sainte Famille… de la Sainte Famille à la famille modèle, il n’y a qu’un pas !

Et nous commentons la photo de la page 9 : sur un chemin de montagne, une petite fille avance, avec, accroché à son sac-à-dos, une kyrielle de ballons : pour aller de l’avant, et s’envoler vers l’avenir, il lui faut ses ballons, ses ascendants qui vont l’aider dans sa montée !

A noter

Les prochaines rencontres : au Presbytère de Castelginest le mardi 4 décembre

Repas convivial au Mariel à St Alban : mercredi 19 décembre ( renseignez-vous auprès de la responsable, Monique Griess)