Bientôt Noël : chacun peut méditer devant la crèche le mystère d’un Dieu incarné. Venant de Balma, de Lourdes et de Toulouse, un petit groupe de personnes qui ont l’expérience de la souffrance psychique ont cheminé cet été sur ce thème. Partage.
Le cadre pacifiant de l’abbaye Sainte-Marie du Désert… Les champs et forêts, les daims, la prière et l’accueil fraternel des moines… et encore la préparation des repas vécue avec le zèle de chacun, la vaisselle, travaux simples qui reposent les esprits, enfin l’office du soir avec les moines… tout cela concourt à une fraternité de fragilité partagée. Alors la Parole de Dieu est ouverte et peut ensemencer des coeurs labourés par des échecs, des victoires durement acquises et de riches rencontres. Comme on déroule un parchemin, fragile et précieux, le groupe a lu, médité, questionné cette chose insensée d’un Dieu fait homme par l’Esprit dans le ventre d’une femme, d’un tout-petit né dans une mangeoire, d’un adolescent qui échappe à ses parents, d’un adulte qui pleure son ami mort, d’un condamné à mort gémissant de soif. Qui ne s’est pas senti proche de ce Jésus 100% homme ? « J’ai découvert Jésus comme l’un de nous », notait l’un. « Ces textes et les psaumes m’ont beaucoup parlé », dit l’autre.
Laisser Jésus nous parler
A travers les paroles et les gestes de Jésus -100% Dieu – venu nous montrer le chemin vers le Père, le groupe a fait le parallèle avec notre Eglise, ses sacrements. En étudiant les émotions et les réactions psychologiques de Jésus dans les évangiles, chacun était rejoint dans ses deuils, ses souffrances, sa maladie… A travers elles, c’est un chemin de bonheur malgré l’épreuve, un chemin d’amour que montre Jésus ! Ainsi, en se laissant transformer par son accueil, en profondeur, en découvrant un peu plus qui est Jésus, chacun a pu mieux se situer et savoir qui il est et comment il est accompagné et aimé de Dieu. Ce que l’un des « retraitants » résumait ainsi : « Fleuris là où tu es, ici et maintenant » tandis qu’un autre disait son désir de « réaliser des petites choses à défaut de grandes ». Et d’autres, heureux de cette semaine de vie en communauté, heureux de l’écoute et la bienveillance reçues et données, repartaient, décidés à mettre leur confiance dans le Seigneur, « à lire la Parole tous les jours, le laisser parler à mon coeur », « faire passer Jésus en premier » ou encore « compter sur Dieu pour qu’il m’aide ! ».
« Comptez sur lui en tout temps,
vous, le peuple.
Devant lui, épanchez votre coeur :
Dieu est pour nous un refuge »1
Contact : José et Marie Lou Raisson 05 61 45 98 38
- Psaume 61, 9, choisi pour la retraite