Pèlerinage des collégiens : temps de grâce avec Monsieur Vincent

2018-03-18T13:04:28+01:0016 mars 2018|

Une cinquantaine de jeunes de l’aumônerie des collèges de notre ensemble paroissial se sont rendus en pèlerinage au Berceau de Saint-Vincent de Paul, les 10 et 11 mars dernier. Durant deux jours, ils ont prié, chanté, joué et partagé sur le thème « Heureux les pauvres de cœur car le Royaume des Cieux leur appartient ». Retour sur deux journées bien remplies.

A quelques kilomètres de Dax, dans les Landes, une cinquantaine de jeunes de notre ensemble paroissial Aucamville-Saint-Loup-Cammas sont accueillis au Sanctuaire Notre Dame de Buglose dans la commune de Saint-Vincent-de-Paul, autrefois lieu-dit Le Pouy où naquit Vincent de Paul en 1581. Première étape : visite de la basilique. On admire l’architecture, le carillon, les vitraux, l’immense croix en bois sur un côté de la nef, la statue de la Vierge à l’enfant qui fut retrouvée miraculeusement intacte après les guerres de Religion de la fin du 16è siècle. C’est autour de cette statue, présence mariale à qui l’on attribue de nombreux miracles, qu’est né en 1622, le sanctuaire de Notre-Dame de Buglose. Prières, chants… Nous sommes déjà sur les pas de Saint-Vincent de Paul… Le pèlerinage démarre véritablement l’après-midi avec une marche de plus d’une heure pendant laquelle le soleil joue avec une pluie fine qui… ne gêne personne.

Marcher, rêver, prier…

Les textes que nous lirons le lendemain, 4è dimanche de Carême guident nos pas, nos cœurs, nos âmes (Ep 2, 4-10 et Jn 3, 14-31). Temps de silence alternent avec des temps de partage : quel est le rêve que je veux accomplir dans ma vie ? Quel est ton film préféré ? Arrivée sur le site-même, le fameux « Berceau de Saint-Vincent » où nous accueillent des frères et sœurs de la communauté de Saint-Vincent de Paul. Sœur Frédérique et sœur Valérie posent leur guitare et entraînent les collégiens dans un grand jeu qui les amènent à découvrir la Parole : « Je vous ai envoyés pour que vous annonciez la Bonne Nouvelle ! » Samedi s’achève déjà sur des petits ateliers de préparation de la veillée du soir et de la messe du lendemain. Avant la nuit, un long temps d’adoration va leur permettre de se poser, de se laisser regarder par le Christ, à genoux dans la Maison Ranquille, la « grange » où vécut Saint-Vincent de Paul. Moment d’émerveillement lorsque le silence se fait et que s’élève sur toutes les lèvres : « N’aies pas peur, laisse-toi regarder par le Christ, laisse toi regarder, car il t’aime ».

… Dormir, rendre grâce et partir !

Allez ! au lit ! La journée a été longue et les jeunes -et les animateurs!!!- ont hâte de se retrouver dans leur chambre… Cinq minutes -à peu près !!!- de papotage. Extinction des feux ! Et nous voilà dimanche : on pense déjà au départ et chacun place ses bagages dans la soute du car. Ce matin, ils recevront un enseignement sur le Carême, temps particulier de prière, de partage, de pardon . En petits groupes, ils réfléchiront sur « nos engagements de Carême » : être présents et faire un don lors du Bol de riz de l’ensemble paroissial du 23 mars à Saint-Alban ; prendre part à la collecte du Secours catholique, les 7 et 8 avril ; recevoir le sacrement de réconciliation… Comme en écho, l’heure de la messe dominicale a sonné et les collégiens ont rejoint la chapelle du Berceau, pour prier et rendre grâce avec les fidèles et la communauté Saint-Vincent-de-Paul, choisir la lumière plutôt que les ténèbres, accepter d’être guéris par l’amour de Dieu, « car Dieu a tellement aimé le monde qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne se perde pas, mais obtienne la vie éternelle ». (Jn 3, 16)

Témoignage de Rémi, 14 ans

Ce qui m’a surtout le plus marqué pendant ce pèlerinage, c’est l’accueil des sœurs. Elles sont toujours souriantes et nous apprennent la vie de Saint Vincent de Paul à travers des chants et des activités qui nous font en même temps visiter le lieu (appelé le berceau puisque c’est l’endroit où St Vincent a grandi). En tant que pèlerin, il est vraiment intéressant de savoir ce qu’il a fait et connaître son parcours.

On s’aperçoit aussi que la veillée était très organisée, le quizz en particulier a dû au moins ravir trois quart d’entre nous. Presque tout le monde a pu participer et ces gages étaient une bonne idée mais peut-être un peu trop faciles… Le temps d’adoration qui a suivi était un moment merveilleux qui m’a fait beaucoup réfléchir sur la phrase que j’avais lue au début du week-end : « La lumière est venue au monde mais les hommes ont préféré les ténèbres à la lumière car leurs œuvres étaient mauvaises ». En soi je trouve que c’est une belle phrase.

Le dimanche nous avons assisté à la messe dont nous avions préparé les prières universelles et répété les chants la veille. Merci beaucoup à : Amaury, Françoise, Jean Pierre, Sylvie, Florence, Jean-François, Jacques, Marie-Christine pour ce pèlerinage, j’imagine, très minutieusement préparé.

PS : Les sœurs jouent très bien de la guitare et, nous étions tous vraiment fatigués .

Saint-Vincent, toi l'ami des pauvres et des petits

Vincent de Paul est né le 24 avril 1581 à Pouy dans les Landes, d’une famille d’agriculteur de six enfants. Il choisit la prêtrise par opportunisme mais se convertit véritablement en accompagnant un mourant « assoiffé » de Dieu et en découvrant la pauvreté dans une famille où tous étaient malades. Dès lors son action ancrée en Christ et nourrie de la prière, n’aura pas de limite. On lui doit les premiers orphelinats, hôpitaux, maisons de retraite… Il est également soucieux des prisonniers et des galériens. Il fonde la Compagnie des Filles de la Charité avec sainte Louise de Marillac ainsi que la Congrégation de la Mission (Lazaristes). Son œuvre inspire le Bienheureux Frédéric Ozanam, fondateur de la Société Saint-Vincent-de-Paul. Ces différents ordres et institutions constituent la famille Vincentienne.

Monsieur Vincent, l’apôtre de la Charité, est mort le 27 septembre 1660 à Paris, il a été canonisé en 1737, il est le Patron Universel des œuvres de Charité.