Ne privons pas nos frères et sœurs du sacrement des malades.

2018-01-28T20:19:38+01:001 février 2017|

Jésus au cours de sa vie terrestre, a beaucoup guéri, et de nombreuses maladies. Il a guéri de multiples façons : en touchant, en étendant la main, il a guéri avec sa salive, il guérit par sa parole à distance comme pour le serviteur du centurion romain. Jésus a guéri des malades, il leur a fait recouvrer la santé du corps, mais surtout il a voulu signifier par là qu’il les sauvait de leur péché. Lui-même a pris sur lui la souffrance, la maladie et le péché de l’homme tellement fort que ceux-ci ont été jusqu’à l’écraser dans la mort. Mais également à deux reprises, Jésus a transmis ce pouvoir de guérison aux apôtres. Dans l’évangile de saint Marc, lors de la première mission des douze envoyés à Israël : «  Ils chassaient beaucoup de démons, et faisaient des onctions d’huile à de nombreux malades et ceux-ci étaient guéris. »

Et à la fin de son séjour sur la terre, juste avant son ascension, il envoie ses apôtres en mission universelle dans le monde : « ils imposeront les mains aux malades et ceux-ci seront guéris » (Mc 16, 18). Dans son épître Jacques écrit cette recommandation très précise : «  Quelqu’un parmi vous souffre-t-il, quelqu’un parmi vous est-il malade, qu’il appelle les prêtres de l’Eglise et qu’ils prient pour lui, après l’avoir oint d’huile au nom du Seigneur. La prière de la foi sauvera le malade, le Seigneur le relèvera, et s’il a commis quelques péchés, ils lui seront remis. » C’est en méditant sur ces paroles de Jésus que nous retrouvons le sens du sacrement des malades. Le sacrement des malades est donné par l’onction d’huile, onction qui est accompagnée de l’imposition des mains. Cette onction a comme effet une grâce sacramentelle : donner au malade de vivre sa maladie non pas comme quelque chose qu’il subit, mais comme un chemin de salut, car Jésus l’a dit à propos de Lazare «  cette maladie ne conduit pas à la mort, mais à la gloire de Dieu. » Le sacrement des malades est un sacrement pour nous permettre d’affronter la maladie sans en être écrasée. C’est pourquoi nous proposons ce sacrement à quelqu’un capable de parler, d’entendre, de se confesser et de communier.

Ainsi chers amis, le sacrement des malades est comme un révélateur venant manifester au malade que l’image du Christ souffrant est inscrite dans sa chair, et qu’en contemplant ce mystère du Christ souffrant en lui, le malade peut accepter, offrir, consentir et se laisser identifier à cette image du Christ présent dans son propre corps, par sa souffrance et un jour par sa mort. «  La prière de la foi sauvera le malade et le relèvera. » Ce sont des mots de salut, des mots de résurrection et de guérison.  Que ces quelques mots nous aident à retrouver le sens du sacrement pour les malades, pour vos malades, pour vous quand vous serez touchés par la maladie. Trop souvent, on vient nous dire : « mon père, vite venez ma grand-mère qui est très malade ». Et lorsque nous arrivons, la personne est dans le coma ou elle est décédée. Cela est tout à fait regrettable car ce sacrement des malades n’est pas une sorte de billet, de passeport qu’il faudrait absolument avoir pour aller au paradis. Le sacrement des malades, c’est la présence du Christ souffrant aujourd’hui dans notre propre chair.

Chers amis, nous ne devons pas priver nos frères et sœurs malades qui ont droit à être ainsi identifiés, vivre ainsi leur souffrance comme un lieu où le Christ fait transparaître sa puissance de guérison, sa force de consolation et sa résurrection.

 

Abbé Jean GAKONA

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Vicaire de l'ensemble paroissial