B – Ier TA – « Veillons dans la prière »

2017-12-19T21:13:48+01:003 décembre 2017|

Chers amis, c’est aujourd’hui le début d’une nouvelle année liturgique. C’est le 1er dimanche de l’Avent, un terme qui signifie venue, arrivée, avènement. La venue de Jésus sur la terre n’est pas seulement un fait historique du passé. Notre foi dans chacun de nos credo, nous fait affirmer qu’il reviendra dans la gloire pour juger les vivants et les morts. Ce n’est pas une invention de l’Église pour faire peur. C’est une vérité qui se trouve presque à toutes les pages de l’Évangile.

Aujourd’hui Jésus nous répète quatre fois dans l’Évangile qu’il faut veiller. Prenez garde, veillez car vous ne savez pas quand viendra le moment. Veillez car vous ne savez pas quand le maître de la maison reviendra. Veillez sans cesse. En nous annonçant son retour, le Seigneur nous donne la consigne de veiller dans son attente. Et Saint Paul dans sa 1ère lettre aux Corinthiens nous invite à attendre, pleins d’espérance, l’avènement du Seigneur Jésus. Il faut tenir jusqu’au bout, vous qui veillez dans la foi, dans la prière, dans la charité et dans l’espérance ; vous serez sans reproche au jour de notre Seigneur Jésus Christ.

La première lecture extraite du livre d’Isaïe exprime, avec force, le désir du retour du Seigneur. Le prophète nous fait comprendre que le peuple se trouve dans une situation délicate : Dieu semble l’avoir abandonné et laissé aller loin de ses voies. L’attente du retour du Seigneur s’enracine dans le souvenir de ses manifestations passées : « les peuples tremblaient devant toi lorsque tu accomplissais des choses terribles que nous n’attendions pas et dont on entend encore parler en ces temps lointains ». Le Seigneur est puissant, il est bon et nous sommes dans l’attente de la manifestation de sa puissance et de sa bonté. Ce désir fait naître dans le cœur des fidèles, la contrition et le regret pour leur infidélité passée.

Chers amis, les lectures de ce dimanche soulignent fortement notre responsabilité, notre liberté. Depuis sept dimanches au moins, nous avons entendu ce thème : Dieu qui semble absent de ce monde, nous répètent qu’il faut être vigilant : soyez toujours prêts, car vous ne savez pas quand le Maître reviendra. Dieu est comme un homme parti en voyage et qui a donné tout pouvoir à ses serviteurs. Ce temps de l’absence est donc le temps de notre responsabilité. Chacun a reçu une charge, chacun a reçu un travail à faire; Notre Dieu est un Dieu sérieux, qui nous aime, qui a vraiment confié tout pouvoir, et donc une responsabilité réelle. Dieu est parti, comme pour ne pas être sans cesse sur notre dos, il tient à ce que nous soyons libres, sans pression. Allez, réfléchissez intelligemment, décidez, j’ai confiance en vous, nous dit Dieu notre créateur.

Chers amis, nous sentons bien que l’Évangile d’aujourd’hui est un avertissement grave. Qu’arrivera-t-il si ceux qui doivent veiller sont trouvés endormis ? Dans la vie quotidienne, chaque nuit, pendant que tous les autres dorment, il y a des gens qui sont éveillés : la maman près du chevet de son enfant malade, l’infirmière à l’hôpital, le permanent de la station-service pour les conducteurs obligés de conduire de nuit, le conducteur de train ou le pilote d’avion, l’ouvrier qui travaille toute la nuit. Jésus voit son Église comme une maison où l’on veille. Dimanche dernier, Jésus nous a dit que tous les hommes seront jugés d’abord sur l’amour : nourrir, vêtir, loger, visiter, etc. « Ce que vous avez fait au plus petit de mes frères, c’est à moi que vous l’avait fait ». Voici la base commune du jugement pour tous, croyants ou non croyants. Mais aujourd’hui, Jésus nous dit que nous, croyants, nous serons aussi jugés sur un second critère : « veillez pour que le maître en arrivant à l’improviste, ne vous trouve pas endormis ». Cela signifie que, nous croyants, nous qui avons entendu la voix de Christ Jésus, nous serons aussi responsables de notre réponse de foi, de notre vigilance. Il nous demande non seulement d’aimer, mais de veiller. C’est cette attitude très concrète qui distingue les vrais amis de Jésus. Il y a ceux qui veillent et ce qui ne veillent pas. Soyons de ceux qui veillent c’est-à-dire de ceux qui l’attendent.

Ainsi, la période de l’Avent nous rappelle trois événements importants :

  • le premier événement, c’est la naissance de Jésus à Bethléem il y a plus de deux mille ans ;
  • le deuxième événement, c’est sa venue dans le cœur des hommes ;
  • le troisième événement ; c’est son retour glorieux à la fin des temps.

Chacun est appelé à la vigilance et au changement de vie. Autrement dit, l’Avent est un temps de conversion, d’attente et d’espérance. Ne soyons pas des chrétiens endormis ; nous devons être vigilants et attendre la venue du Seigneur avec un ardent désir.

Nous sommes malheureusement bien trop souvent endormis. Notre vie spirituelle n’est pas ardente mais faible. Nous ne sommes pas dans l’attente de la venue du Seigneur, prêts à accueillir sa volonté ; nous ne correspondons pas à ce qu’il nous demande. Il faut nous réveiller afin « d’aller avec courage à la rencontre du Seigneur ».

Au cours de cette période de l’Avent, Dieu veut être avec nous ; il nous accompagne par son Esprit qui illumine notre vie terrestre. Que l’Esprit Saint nous aide à répondre à l’invitation de Jésus : prendre garde, être attentif à sa venue.

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Vicaire de l'ensemble paroissial