Après les fêtes de Noël et du Nouvel An nous entrons aujourd’hui dimanche dans le temps ordinaire de l’année B du temps liturgique avec la lecture de l’Évangile de saint Marc. Dans une série de dimanches, l’Église nous propose de lire « la vie d’adulte de Jésus ».
Après le temps festif, le temps redevient plus « ordinaire ». Notre vie n’est pas faite que de temps forts et de fêtes. Il faut assumer le quotidien avec ses actes et ses gestes. Nous sommes appelés à grandir dans la fidélité et l’écoute de la Parole de Dieu. Nous sommes appelés à trouver Dieu dans nos vies.
La première lecture et l’Évangile nous parlent de l’appel. Dieu a appelé le jeune Samuel qui ne discerne pas la voix du Seigneur. Mais il lui faudra l’intervention du prêtre Eli. Le verbe « appeler » revient onze fois dans ce texte (1S3, 3b-10.19). Retenons de ce récit deux choses : Le triple appel et la promptitude de la réponse du jeune Samuel par un acte de foi : « Parle Seigneur, ton serviteur t’écoute ». « Samuel grandit. Le Seigneur était avec lui et aucune de ses paroles ne demeura sans effet ».
Comme Samuel, il y a de nombreux appels dans nos vie mais nous ne les entendons pas toujours. Il nous faut l’aide et le discernement d’autres personnes. Prions aujourd’hui pour ceux qui nous ont appris à connaître Jésus et ceux qui nous apprennent encore à le connaître, notre Pape, les évêques, les prêtres, les laïcs engagés.
Saint-Paul nous dit dans la deuxième lecture que lorsqu’on a entendu l’appel du Christ, quand on l’a rencontré, plus rien ne peut être comme avant. Il le rappelle aux chrétiens de Corinthe qui vivaient dans la division et des abus qui existaient dans la communauté. Les Corinthiens avaient une très mauvaise réputation de débauche de toutes sortes. Regardons l’ambiance dans nos grandes villes du monde contemporain. Mais «Celui qui s’unit au Seigneur n’est plus qu’un seul Esprit avec lui». «Vous ne vous appartenez plus à vous-mêmes». «Rendez gloire à Dieu dans votre corps». Soyez cohérent avec votre baptême. Il y a une logique chrétienne. Il y a des comportements indignes d’un chrétiens. « Tout m’est permis mais tout ne me convient pas ».
L’Évangile nous parle de l’appel des quatre premiers disciples de Jésus.
Sur la parole de Jean-Baptiste qui présente Jésus comme «l’Agneau de Dieu» à ses disciples , ceux-ci vont s’empresser de suivre Jésus. Jésus leur pose la question « que cherchez vous ? » C’est une manière de les inviter à aller plus en profondeur dans leur quête d’absolu. Aujourd’hui, la même question nous est posée. Tous, que cherchons nous ? Quelles sont nos motivations ? Quels sont nos désirs ? Quelles sont nos aspirations ? Quel sens nous donnons à notre vie ? Souvent nous ne cherchons pas du bon côté et nous nous engageons sur un chemin de perdition… Le Seigneur nous dit toujours : « Venez et vous verrez ». Cela veut dire que tout ce que vous verrez dépasse tout ce que vous pouvez imaginer.
A l’exemple des premiers disciples nous sommes invités à entendre l’appel de Jésus et à demeurer avec lui. C’est en l’écoutant et en nous mettant à son école, que nous découvrirons que ses paroles sont des paroles de la vie éternelle et qu’il est venu nous donner la vie, et qu’il veut que nous l’ayons en abondance.
Tout se passe dans cette page d’Évangile autour de la rencontre avec Jésus. Pour que cette rencontre soit rendue possible il y a eu des intermédiaires (cf. première lecture). Jean-Baptiste désigne Jésus. Puis André lui amène son frère. Philippe appelé personnellement par Jésus, lui amène Nathanaël.
Nos chemins sont différents, nous avons entendu différemment l’appel du Seigneur mais tous, nous sommes appelés à une même vocation : « devenir des disciples missionnaires » comme dit le pape François. Et notre Évêque, Monseigneur Robert Le Gall fait de cela son cheval de bataille pour notre diocèse. Si nous avons rencontré le Christ, à travers sa parole ou à travers les sacrements, si nous avons répondu à son appel, c’est ensemble que les uns avec les autres, prêtres, religieux, religieuses et laïcs, nous devons partager nos expériences de foi. Ensemble nous devons marcher à la suite du Christ en nous associant à son cœur.
Aujourd’hui Jésus Christ compte sur nous, enfants, jeunes et adultes pour être les médiateurs et les messagers dont notre monde a besoin.
Il ne s’agit pas de faire du prosélytisme c’est-à-dire de vouloir convertir l’autre coûte que coûte, ni de convaincre mais de témoigner et favoriser, permettre aux autres la rencontre personnelle avec Jésus Christ.
Frères et sœurs, l’appel du Seigneur est d’actualité et se fait de génération en génération. Puissent nos réponses personnelles et collectives édifier l’Église, Corps du Christ, Sanctuaire de l’Esprit Saint.
Avec André et Simon, Jacques et Jean, le Seigneur nous appelle à le suivre et à construire jour après jour le Royaume de Dieu chez nous. Il nous appelle par notre nom, prénom et nous indique le chemin à suivre. «Tu es Simon ». A la place de Simon, que chacun mette son prénom Hélène, Jean-Claude, Françoise, Jean-Paul… Il nous dit, tu t’appelleras messager (messagère) de la paix, éducateur (éducatrice) de la foi, ami (amie) plein(e) de tendresse, protecteur (protectrice) du faible, bénévole de l’éducation, bénévole de la santé, bénévole de l’encouragement… Amen.
