Homélie de la Sainte Famille – Fête du Seigneur -Année A

2018-01-28T20:19:39+01:0019 janvier 2017|

Chers amis. Aujourd’hui l’Église nous donne l’occasion de fêter la Sainte Famille, modèle de toutes les familles. Aujourd’hui, nous allons allons prier pour les familles car elles sont très fragiles, plus que jamais. Inutile de fermer les yeux ou se boucher les oreilles : la famille en occident comme ailleurs, surtout dans les pays développés est malade. Il y a la fragilité des couples, jamais vue, des divorces en progression exponentielle, refus du mariage même civil, cohabitation sans engagement et abandon de la pratique religieuse, confusion dans les choix éthiques… Nous allons méditer sur les textes d’aujourd’hui pour y découvrir le sens de la famille, le sens du mariage. L’Évangile nous présente la Sainte Famille de Jésus, Marie, Joseph.

Fêter la Sainte Famille, c’est se réjouir que Jésus ait pu grandir auprès de parents unis, au milieu de l’amour. C’est aussi chercher ce que nous pouvons faire pour que, dans nos familles, il y ait plus d’amour à l’intérieur, plus de foi en Dieu et plus d’amour envers les autres. Chers amis, la Sainte Famille a connu des moments de joie et de tristesse. Avant la naissance de Jésus, Joseph a été bouleversé quand il a appris que sa fiancée était enceinte. Mais avec l’intervention divine, il a accepté d’accomplir la volonté divine : assumer la paternité de l’enfant Jésus. A la naissance de Jésus, Marie et Joseph sont inondés de joie : un enfant est né. Ils ont même supporté dignement la pauvreté car l’enfant est né dans une étable, sur la paille. L’Évangile d’aujourd’hui nous crie que la Sainte Famille a été traumatisée. Hérode est furieux, il veut à tout prix tuer l’enfant Jésus. La famille est jetée sur les chemins de l’exil par la violence de ce temps-là qui était pire que le nôtre.

Chers jeunes foyers ou moins jeunes,je vous l’assure, vous qui vous battez contre des conditions de vie difficiles (santé, budget, difficultés d’orientation, dialogues difficiles, conflits de générations) vous pouvez regarder la famille de Joseph et Marie. Comme toutes les familles, elle a connu les déchirements, les angoisses. Aux difficultés qu’il rencontre, Joseph est appelé à la responsabilité. Dieu veut des hommes debout : « Lève-toi ! » Dieu suscite des hommes actifs : « Prends l’enfant et sa mère ». Joseph se leva et prit l’enfant et sa mère. Joseph a pris la responsabilité de sauver sa famille. Marie, Joseph et l’enfant Jésus ont souffert mais ils sont restés unis. Voilà donc l’exemple d’une famille qui est digne de ce nom.

Et dans notre vie : qu’est-ce qui se passe ? Manque d’amour, de confiance, de responsabilité, de sérieux. Manque de foi, de prière. La mari doit aimer sa femme. Saint Paul dans sa lettre aux Colossiens nous donne un conseil d’ami : « Puisque vous avez été choisis par Dieu, revêtez votre cœur de tendresse et de bonté, d’humilité, de douceur et de patience. Supportez-vous mutuellement et pardonnez-vous si vous avez des reproches à vous faire. » Qu’il y ait entre les époux un amour vrai, un amour sincère : un couple qui n’a pas de foi, un couple qui ne prie pas, c’est un couple malheureux. La prière aide à vous supporter mutuellement et à traverser les moments difficiles qui peuvent arriver dans une vie. Saint Paul nous parle : « Vous les femmes soyez soumises à votre mari dans le Seigneur, c’est ce qui convient ». Autrement dit, en famille, il faut qu’il y ait un chef qui commande, qui éclaire ! Et vous les hommes, aimez votre femme, ne soyez pas désagréable avec elle. Le mari doit faire le bonheur de sa femme. Et la place d’une femme se mesure au sérieux avec lequel son mari la considère. La femme ne sera épanouie que dans la mesure où elle se saura aimée, honorée, considérée par son mari.

L’homme et la femme qui s’engagent à se marier doivent accepter la responsabilité d’époux et d’épouse, de père et de mère. Le mariage chrétien est ordonné à la procréation. Évidemment le manque d’enfants n’invalide pas le mariage.La dernière fin du mariage comme le souligne Saint Paul est l’éducation des enfants. Les époux doivent donner une éducation chrétienne à leurs enfants pour qu’ils grandissent en âge, en sagesse et en sainteté devant Dieu et devant les hommes. Vous, les parents, n’exaspérez pas vos enfants, vous risquez de les décourager. Aux cas exagérés, on devra appeler la police. Il y a des parents qui maltraitent leurs enfants jusqu’à les tuer. La radio, la télévision, les journaux en parlent. C’est triste et c’est scandaleux. Les parents ont des devoirs envers leurs enfants.

Les enfants doivent aussi aimer leurs parents. Ils doivent obéir à leurs ordres, ils doivent les aider s’ils arrivent dans la vieillesse. Le livre de Ben Sirac le Sage le souligne. « Le Seigneur glorifie le père dans ses enfants, il renforce l’autorité de la mère sur les enfants. Celui qui honore son père obtient le pardon de ses fautes. Celui qui glorifie sa mère est comme celui qui amasse un trésor ; celui qui honore son père aura de la joie dans ses enfants, au jour de sa prière, il sera exaucé. »

« Mon fils soutiens ton père dans sa vieillesse, ne le chagrine pas pendant sa vie. Même si son esprit l’abandonne, sois indulgent, ne le méprise pas, toi, qui es en pleine force. Car ta miséricorde envers ton père ne sera pas oubliée et elle relèvera ta maison si elle est ruinée pour le péché. »

Je n’ai pas d’autre mot à ajouter. C’est clair. Que Dieu tout puissant bénisse nos familles, que nos familles chrétiennes soient les piliers de notre paroisse. Amen.

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Vicaire de l'ensemble paroissial