5e vendredi de Carême (Jean 10,31-42) Jésus fait les œuvres du Père.

2024-03-22T09:36:39+01:0022 mars 2024|

Proposition de contemplation ignacienne de l’évangile

Prier l’Esprit saint, lire le texte et demander une grâce pour ma vie, par exemple la patience de Jésus dans mes épreuves ou bien le courage de dire la vérité. Prendre un temps sur chaque partie, 5 ou 10 minutes. La relire, imaginer la scène, écouter, choisir quel personnage je suis, parmi les autorités juives ou les disciples de Jean, ce qu’il dit, voit, entend, ressent, fait. Rester sur ce qui me touche et finir par un dialogue avec le Seigneur.

Évangile du jour (Jn 10, 31-42)

De nouveau, des Juifs prirent des pierres pour lapider Jésus. Celui-ci reprit la parole: « J’ai multiplié sous vos yeux les œuvres bonnes qui viennent du Père. Pour laquelle de ces œuvres voulez-vous me lapider ? » Ils lui répondirent : « Ce n’est pas pour une œuvre bonne que nous voulons te lapider, mais c’est pour un blasphème : tu n’es qu’un homme, et tu te fais Dieu. »

Jésus leur répliqua : « N’est-il pas écrit dans votre Loi : J’ai dit : Vous êtes des dieux ? Elle les appelle donc des dieux, ceux à qui la parole de Dieu s’adressait, et l’Écriture ne peut pas être abolie. Or, celui que le Père a consacré et envoyé dans le monde, vous lui dites : “Tu blasphèmes”, parce que j’ai dit : “Je suis le Fils de Dieu”. Si je ne fais pas les œuvres de mon Père, continuez à ne pas me croire. Mais si je les fais, même si vous ne me croyez pas, croyez les œuvres. Ainsi vous reconnaîtrez, et de plus en plus, que le Père est en moi, et moi dans le Père. »

Eux cherchaient de nouveau à l’arrêter, mais il échappa à leurs mains. Il repartit de l’autre côté du Jourdain, à l’endroit où, au début, Jean baptisait ; et il y demeura. Beaucoup vinrent à lui en déclarant : « Jean n’a pas accompli de signe ; mais tout ce que Jean a dit de celui-ci était vrai. » Et là, beaucoup crurent en lui.

Première partie de l’évangile du jour

De nouveau, des Juifs prirent des pierres pour lapider Jésus. Celui-ci reprit la parole : « J’ai multiplié sous vos yeux les œuvres bonnes qui viennent du Père. Pour laquelle de ces œuvres voulez-vous me lapider ? » Ils lui répondirent : « Ce n’est pas pour une œuvre bonne que nous voulons te lapider, mais c’est pour un blasphème : tu n’es qu’un homme, et tu te fais Dieu. »

Jésus vient de donner la lumière à un aveugle-né à Hanoukah (fête des lumières et fête de Dédicace du Temple), Jésus a multiplié les œuvres de salut, et il a osé dire « le Père et moi nous sommes un ! » (Jn 10,30) Les autorités juives sont scandalisées et le menacent. Jésus invite à le croire à cause de sa pratique, de son amour si actif et pour tous les hommes, même ses ennemis.

Je peux prendre 10 minutes pour contempler le courage de Jésus, qui fait face et tente à nouveau de dialoguer pour leur ouvrir les yeux et les sauver de leur fermeture.

Deuxième partie de l’évangile.

Jésus leur répliqua : « N’est-il pas écrit dans votre Loi : J’ai dit : Vous êtes des dieux ? Elle les appelle donc des dieux, ceux à qui la parole de Dieu s’adressait, et l’Écriture ne peut pas être abolie. Or, celui que le Père a consacré et envoyé dans le monde, vous lui dites : “Tu blasphèmes”, parce que j’ai dit : “Je suis le Fils de Dieu”. Si je ne fais pas les œuvres de mon Père, continuez à ne pas me croire. Mais si je les fais, même si vous ne me croyez pas, croyez les œuvres. Ainsi vous reconnaîtrez, et de plus en plus, que le Père est en moi, et moi dans le Père. »

L’expression ‘fils de Dieu’ n’était appliquée qu’au roi à cette époque, mais Jésus relit dans les Écritures le psaume 82,6 : «  Je l’ai dit : Vous êtes des dieux, des fils du Très-Haut, vous tous ! » Ceci exprime le projet de Dieu de transformer et diviniser tous les hommes. Les Écritures préparaient donc cette révélation, mais tous ne sont pas prêts à l’entendre, ils sont comme ‘confinés’ dans leurs œillères.

Je peux prendre 10 minutes pour contempler le projet de Dieu de diviniser progressivement les hommes par l’enseignement de Jésus et le don de l’Esprit saint.

Troisième partie de l’évangile.

Eux cherchaient de nouveau à l’arrêter, mais il échappa à leurs mains. Il repartit de l’autre côté du Jourdain, à l’endroit où, au début, Jean baptisait ; et il y demeura. Beaucoup vinrent à lui en déclarant : « Jean n’a pas accompli de signe ; mais tout ce que Jean a dit de celui-ci était vrai. » Et là, beaucoup crurent en lui.

Jésus retourne là où Jean baptisait, par là il nous rappelle ce que l’Esprit de prophétie exprimait par Jean Baptiste, il désignait Jésus comme l’Agneau de Dieu. Il est celui qui sauve comme l’agneau pascal, dont le sang a protégé les hébreux du fléau qui a tué les aînés des Égyptiens. Nous retrouvons aujourd’hui la triple obéissance à laquelle nous sommes appelés : écouter le Père, les Écritures, et l’Esprit saint.

Je peux prendre 10 minutes pour contempler Jésus terminant son ministère public en Transjordanie, où la révélation qu’il apporte est davantage accueillie, mais choisissant ensuite de revenir vers son peuple rebelle, ce qui va lui valoir le supplice et l’occasion de montrer jusqu’où il nous aime.

Je termine par 5 minutes de dialogue amical avec Jésus Qu’ai-je envie de lui dire? Il me répond ? Conclure par un signe de croix, me lever, noter mon vécu.

Je ne me lasse pas d’écouter l’Agnus Dei de Samuel Barber. Un jour, là haut, nous saurons louer ainsi Jésus Agneau dans l’adoration. https://www.youtube.com/watch?v=fRL447oDId4

Supplément. Pour la Dédicace du Temple, voir Esdras 6.13-22. Miracle de l’huile, voir le Talmud.

Dédicace du Temple autrefois profané par le roi grec Antiochus Épiphane. Le miracle de la fiole d’huile (hébreu : נס פך השמן Nes pakh hashemen) est une haggada consignée pour la première fois dans le Talmud de Babylone, selon laquelle les Maccabées victorieux découvrent, après la libération du Second Temple de Jérusalem, que les huiles destinées à l’allumage de la ménorah (candélabre à 7 branches) du Temple ont été profanées à l’exception d’une fiole qui ne devrait pas suffire plus d’un jour ; c’est pourtant grâce à cette fiole qu’ils parviennent à allumer le candélabre pendant huit jours jusqu’à la fabrication d’huiles nouvelles.

C’est, selon la tradition babylonienne, ce miracle que commémore la fête juive de Hanouka, et c’est en tout cas de ce récit que découlent la plupart des observances propres à la fête. (Selon wiki)