Guy de Beler en cheminement vers le diaconat permanent.

2018-12-01T23:54:16+01:001 décembre 2018|

Le samedi 22 décembre 2018 je répondrai à l’appel du Seigneur : me voici.

J’ai 61 ans, quatrième d’une famille de 7 enfants, originaire de Nantes, je me suis marié dans l’église de Pechbonnieu en 1986 avec une toulousaine : Marie-Madeleine, infirmière à l’Institut des Jeunes Aveugles à Toulouse. Nous avons deux enfants célibataires : Violaine, chef de cuisine à Paris et Vincent qui termine un master d’œnologie et de commercialisation du vin à Angers. J’ai travaillé comme professeur d’histoire-géographie dans l’enseignement privé puis public, depuis 1991 je suis professeur documentaliste en lycée ou en collège dans l’enseignement public.


 Il y a 5 ans et demi, le père Joseph est venu me voir pour me proposer de suivre les deux années de discernement au diaconat permanent avec mon épouse. Sur le moment j’ai été surpris, mais je me suis rappelé que le Seigneur avait déjà semé quelques graines sur mon chemin de baptisé. Animant à Revel le chant d’assemblée, mon curé François Remaury m’avait déjà lancé cet appel 20 ans auparavant . Depuis d’autres amis l’ont fait aussi.

J’ai toujours eu à cœur avec Marie-Madeleine de servir le Seigneur et son Eglise. Me rendre disponible m’a souvent donné beaucoup de joie:  Joie d’entrer en relation avec des personnes très diverses, joie de se donner et de recevoir. Avec Marie-Madeleine dans la » Communauté de l’Emmanuel » nous nous sommes engagés dans « Amour et Vérité » au service des fiancés et des couples mariés. Nous nous sommes mis au service des familles en nous occupant des enfants à Lourdes et à Paray le Monial pendant que les parents étaient en retraite. Puis nous avons été appelés à d’autres responsabilités avec les communautés « Foi et Lumière ». Celles-ci accueillent des personnes porteuses d’un handicap mental entourées de familles et d’amis. La rencontre  la personne portant un handicap mental m’a fait découvrir ma pauvreté et ma fragilité.

Je suis arrivé sur l’ensemble paroissial  de St Loup Cammas en 2010 en même temps que le père Joseph. Nous nous sommes sentis très accueillis et avons été touchés par la ferveur des paroissiens. Je me suis tout de suite engagé dans la chorale paroissiale, car j’aime beaucoup chanter pour le Seigneur. Puis j’ai été sollicité pour animer le chant d’assemblée. Nous avons accompagné des adultes au catéchuménat pendant trois ans.  Avec Marie-Madeleine nous faisons partie depuis deux ans d’une équipe liturgique, apprenant à mieux découvrir la Parole de Dieu et à la partager ensemble.


Cette formation au diaconat permanent avec mon épouse a commencé par deux années de discernement, suivies de 3 années de formation doctrinale au « Christ Roi » un week end par mois. Je suis actuellement en première année du cycle 2
 d’une formation de théologie pastorale qui dure 3 ans. Nous cheminons avec d’autres candidats au diaconat et leur épouse. Cette fraternité diaconale que nous vivons est d’un grand soutien pour nous deux. Nous nous retrouvons aussi tous les deux mois avec mon équipe d’accompagnement au diaconat, nous partageons sur ce qui fait la réalité du diaconat et je ressens combien leur présence autour de nous deux est très précieuse.

Le samedi 22 décembre 2018 lors de la messe dominicale de 18H00 à l’église d’Aucamville, je vivrai une étape importante vers le diaconat permanent : l’admission. Officiellement en présence des paroissiens, de la famille, d’amis, Mgr Le Gall m’invitera à répondre à l’appel du Seigneur à le suivre dans la vocation de diacre permanent en répondant « me voici ». Mon épouse qui a suivi aussi cette même formation aura à répondre “oui” à l’appel que je reçois. Un an après, ce sera la cérémonie de « l’acolytat et du lectorat », puis dans deux ans l’ordination diaconale si Dieu le veut.

Qu’est ce qui a changé dans ma vie depuis l’appel du Père Joseph en juillet 2013 ? J’ai commencé à mettre en place la prière de la Liturgie des Heures, cette prière nous met en communion avec toute l’Eglise, le candidat au diaconat essaye de prier les laudes, les vêpres et les complies chaque jour. C’est aussi pour moi l’occasion de confier au Seigneur des intentions personnelles, familiales, amicales et paroissiales, diocésaine et de l’Eglise toute entière.

Depuis de nombreuses années, lisant la parole de Dieu souvent à voix haute, je suis saisi par la beauté, la simplicité, la vérité de la Parole de Dieu. « Le ciel et la terre passeront, mes paroles ne passeront pas » nous dit le Seigneur dans l’Evangile. Cette parole de Dieu a réellement un pouvoir de guérison.

Nous ressentons tous les deux un appel à accompagner les familles dans l’écoute, nous venons de faire une formation « sensibilisation à l’écoute » avec le CLER. Mon métier auprès des jeunes et l’expérience médicale de Marie-Madeleine nous poussent à nous former pour aider les jeunes à comprendre la beauté et le sens d’une sexualité responsable, nous venons de suivre dernièrement une formation sur Toulouse à « TeenStar ».

Enfin, je crois vraiment que mon cheminement vers le diaconat m’a fait grandir dans ma foi et dans mon être, et plus spécialement dans le service. Je ne suis pas un « super laïc » mais le Seigneur par cet engagement, veux me faire grandir.