Ils sont très spirituels et profonds les textes de ce dimanche (6è dimanche du temps ordinaire, année A). Demandons la grâce de la connaissance de la profondeur de la parole de Dieu. Car la vraie connaissance de la Parole conduit à la vie. « Mon peuple meurt faute de connaissance ».
Cherchons toujours la sagesse de Dieu et discernons-la bien car elle est différente de la sagesse de ce monde. La Sagesse de Dieu est une lampe qui guide vers la Vie. La sagesse de ce monde est fallacieuse. Elle est une fausse lampe qui conduit à la perdition.
C’est un fait et un principe que Dieu donne la vie. Il la donne dans ses lois qui sont toujours à rechercher sans cesse mais librement. Notre fidélité ou infidélité à ses lois est un choix libre et un acte délibéré car Dieu ne peut pousser ni à la désobéissance à ses lois ni à la perdition ou à la destruction. L’homme est pleinement et librement responsable de ses actes, surtout les mauvais. Il ne peut en aucun cas se dédouaner en se demandant : pourquoi Dieu laisse t-il le mal ? Pourquoi Dieu ne fait rien ? Pourquoi… ? Etc. Seule la quête de la sagesse Dieu peut nous aider à échapper à un choix dangereux, à un choix risqué. Et c’est de cette sagesse que parle l’apôtre Paul dans la deuxième lecture de ce dimanche. La sagesse du mystère de Dieu tenue cachée, établie par Lui dès avant les siècles, pour nous donner la gloire. On voit ici dans la parole de Paul se dessiner en filigrane déjà le mystère du Christ, la théologie de la rédemption, du salut. Paul en appelle donc à un esprit de discernement entre la sagesse de ce monde, de ceux qui le dirigent et la sagesse du mystère de Dieu. Et seul l’Esprit-Saint donne cette sagesse du mystère de Dieu. Le Saint-Esprit sonde le cœur de Dieu. Si on ne l’a pas, on confond la sagesse de Dieu avec celle de ce monde. Et le monde aujourd’hui tout le temps, nous présente sous forme dissimulée une sagesse qui n’en est pas vraiment une, elle est fallacieuse, rongeuse, destructrice comme le malin présentait à Jésus un bonheur trompeur dans la tentation au désert. Recherchons la Loi du Seigneur, elle est parfaite et juste. Elle est la même hier, aujourd’hui et éternellement. Jésus n’a supprimé aucune loi du Seigneur. Il en a seulement précisé le sens et la quintessence. Dans la mesure où les pharisiens profitaient de ces lois afin d’imposer de lourds fardeaux à d’autres. Jésus dans l’Évangile donne donc une interprétation juste de la loi : « vous avez appris…mais moi Je vous dis… ».
Père Gibson