Noces de Cana : les aînés revisitent cet épisode où Jésus -en famille- commence sa vie publique !

2019-06-12T19:52:46+01:0012 juin 2019|

Fidèles à leur rendez-vous mensuel de partage et de prière, les aînés se sont retrouvés le 7 mai dernier à Castelginest, pour réfléchir et prier sur la famille, thème de cette année, exploré sous ses multiples facettes. Cette fois, ce fut autour des « Noces de Cana » que chacun a pu approfondir sa foi. Pour découvrir -ou redécouvrir- un texte qui nous révèle la nature divine de Jésus tout autant qu’il nous montre la façon d’être de Jésus, homme parmi les hommes, voici le compte rendu de Monique Griess, responsable du Mouvement Chrétiens des retraités sur notre ensemble paroissial Aucamville Saint-Loup Cammas.

En premier lieu, ce fut des échanges autour d’une reproduction d’une fresque de Nicolas Greschny, intitulée «La famille de Jésus à Cana ». Ce peintre célèbre (1912- 1985) est cornu pour ses icônes et fresques que l’on peut admirer dans de très nombreuses églises, en particulier, dans le Tarn . D’origine russe orthodoxe, il s’est converti au catholicisme, il a eu une existence très mouvementée et toute son œuvre est l’expression de sa foi profonde. Au 1er plan de la fresque « La famille de Jésus à Cana », les six jarres placées devant la table, assiettes et coupes sont vides, les mariés ont l’air tristes et même inquiets, au centre, Marie fait un signe en direction des mariés en se penchant vers son voisin de droite à coup sûr, vers son fils Jésus…

Une Nouvelle Alliance

On note l’importance des mains et on est frappé par l’absence de joie qui normalement habite les participants à un mariage … L’Évangile de Jean, écrit au début du 2è siècle, est bien différent des Évangiles synoptiques (Matthieu, Marc et Luc) car son projet est non pas seulement de raconter la vie de Jésus, mais de montrer comment Il révèle qui il est, qui est le Père et ce qu’est le Royaume, et dans ce passage des Noces de Cana (Jn2, 1-12 ) Jésus accomplit son premier «signe» (chez Jean on ne parle pas de «  miracle ») : le changement de l’eau en vin… le moment est venu de la naissance de la Nouvelle Alliance, symbolisée par le Vin de la Fête, au lieu de l’Eau de l’Ancienne Alliance, un vin surabondant (plus de 600 litres) qui va apporter à tous, la Joie d’un monde nouveau.

Le rôle essentiel de la Mère de Jésus…

Nous sommes à Cana, non loin de Nazareth et loin du Temple (Jérusalem et la mort) :  » Le 3e jour , il y eut un mariage à Cana, en Galilée « , ainsi commence notre extrait -nous pensons immédiatement au 3eme jour et à la Résurrection ! Sont présents Jésus et ses disciples mais surtout sa mère, Marie, qu’il appelle « Femme. Autrefois, dans nos campagnes aussi, cette expression étaient utilisée ! Marie, donc, semble jouer un rôle essentiel : elle est là, elle a confiance en son fils, Jésus fils de Dieu , elle sait qu’il peut faire quelque chose car elle a conscience de sa nature divine, tout ce qu’Il va dire est message de Dieu ; c’est elle l’instigatrice du «  miracle ».

… et celui des petits : les serviteurs.

« Mon heure n’est pas encore venue » : le mot «heure» revient souvent dans l’Évangile de Jean , nous savons que Jésus marche vers son « heure » qui sera celle de sa montée vers le Père. Et voilà que l’Eau, grâce à Jésus, est transformée en Vin et c’est aux plus petits qu’Il s’est adressé (ceux qui servaient) et c’est grâce à eux que le Vin apparaît et la Joie va habiter le cœur des convives et le cœur des hommes. Cette présence du Vin nous rappelle la Cène avec l’ institution de l’Eucharistie.

Que nous dit ce texte sur la famille de Jésus…

D’abord, que Marie, sa Mère, présente ici et plus tard, au pied de la Croix, est une figure centrale, la première disciple de Jésus, elle est notre médiatrice en toutes circonstances. La Famille de Jésus,  «ce sont ceux qui écoutent la Parole de Dieu et qui la mettent en pratique» (cf. Mt12, 46-50 et Mc 3, 31-35). Bien sûr, il y a là, le « Disciple que Jésus aimait » et nous débattons sur la personnalité de l’Évangéliste Jean, vraisemblablement il s’agit de l’Apôtre Jean mais son œuvre, s’étant formée en plusieurs étapes jusqu’à sa rédaction finale vers 95/100, on peut penser, même si tout le monde n’en est pas convaincu, qu’un groupe de disciples a approfondi les enseignements de l’Apôtre.

… Et sur notre propre famille

En tous cas, nous voyons que le Récit des Noces de Cana, annonce le dernier repas, la Cène et le Lavement des pieds, signe d’humilité et de service. Pour le Pape François (Laudato Si , parag. 213) « La famille est le lieu où la Vie, don de Dieu, peut être accueillie et protégée ». Il n’y a pas de Famille sans Noces ! Conclusion pour nous-mêmes : « Que le passé ne soit pas un code de bonne conduite pour condamner le monde présent mais une valeur ajoutée pour mieux discerner et conseiller les générations plus jeunes, que nous donnions de notre temps et de nos compétences pour construire avec les Jeunes un monde plus attentif à l’Humain », lisons-nous dans le Livret MCR. Et pour finir, nous lisons le Psaume 127 :«  Heureux qui craint le Seigneur…» recommandé par Mgr Garonne et prions Marie pour toutes les familles qui connaissent des épreuves et tout particulièrement pour Guillaume.

Notre illustration : Le Christ et la Vierge – image de l’Église – (abside de Sainte Marie du Trastevere à Rome) XIIè siècle.

Prochains rendez-vous

  • Dimanche 23 juin, à Pibrac pour le Jubilé du Père Barba.
  • Jeudi 27 juin, repas de fin d’année au Mariel, à Aucamville

Renseignement auprès de Monique Griess.